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En Algérie, deux étudiants lancent le 1er projet de culture intelligente du maïs

Certaines cultures sont gourmandes en intrants et en eau, et les agriculteurs ne connaissent pas toujours la dose idéale pour obtenir de bons rendements. Un problème qui peut être résolu avec l’agriculture intelligente, promue par des étudiants algériens dans le cadre de leur projet de fin d’études.

Dans la ville d’Oran en Algérie, un projet novateur de culture de maïs a été lancé par des étudiants de l’équipe spécialisée dans l’agriculture intelligente Smart Agriculture (SMAG). Il est basé sur un système d’irrigation intelligente alimentant 88 plants de maïs répartis sur une parcelle de 50 m2, et a nécessité entre autres un bassin d’eau, une pompe et des équipements électriques.

Bouafia Noureddine et Hadjiat Adel ont lancé l’initiative dans le cadre de leur projet de fin d’études en Master 2, dans la spécialité « Automatisme et informatique industriel ». Le début de cette expérience a été rendu possible par la collaboration de l’Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf d’Oran.

« Ce projet vise l’amélioration du produit, l’augmentation du rendement ainsi que l’économie de l’eau », a indiqué Bouafia Noureddine dans la presse algérienne.

Si l’Algérie ne manque pas d’eau pour les produits agricoles en général, certaines cultures comme les céréales, les légumes secs et les fourrages pour alimenter le bétail sont particulièrement gourmandes en ressources. Par ailleurs, certains agriculteurs ne maîtrisent pas toujours la dose d’arrosage à appliquer selon le sol, la perméabilité de ce dernier, ainsi que le taux de transpiration des cultures.

Pratiquer l’agriculture intelligente permet ainsi d’économiser intrants et eau. Cette nouvelle approche de culture contribue non seulement à sécuriser les investissements des agriculteurs, mais aussi à stabiliser leurs revenus. La technologie permet de contrôler l’état de la plante et le climat extérieur pour les comparer avec les données disponibles, afin que le système d’irrigation se mette automatiquement en marche, tout en déterminant la durée et l’heure propices aux besoins de la plante.


Pour ce qui concerne la maitrise des sols, des solutions sont également développées sur le continent africain. Au Cameroun, la start-up ClinicAgro de Pyrrus Koudjou promeut une technologie embarquée dotée d’une capacité d’analyse instantanée. Elle se base sur 7 paramètres pour obtenir des données, notamment le degré d’acidité (pH), la teneur en azote, en phosphore, en potassium, la température, l’humidité et la conductivité électrique du sol. L’agriculteur fait un prélèvement de la terre à analyser à 40 cm de profondeur en moyenne. Il la met dans un récipient d’eau et remue le mélange. Par la suite, il introduit les capteurs dans le bocal et en connecte l’autre bout à son téléphone pour accéder aux données.

SMAG s’est déjà vu délivrer le label « projet innovant » par les instances spécialisées pour son initiative. Une reconnaissance qui permettra sans doute aux jeunes entrepreneurs agricoles de développer leur idée dans le pays, voire au-delà.

Source: Agence Ecofin

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