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À 24 ans, Rouslen Hammami conçoit la 1ère voiture à air comprimé de Tunisie

Rouslen Hammami, jeune diplômé de l'École nationale des ingénieurs de Tunis, a conçu une voiture à air comprimé.

Pour réduire la pollution causée par l’industrie automobile, Rouslen Hammami, jeune diplômé de l’École nationale des ingénieurs de Tunis, a conçu une voiture à air comprimé. Si le projet peine à se développer dans le pays, il a déjà suscité l’intérêt de sociétés étrangères.

Il a fallu quatre mois et demi pour collecter des pièces détachées sur de la ferraille usagée et monter les mécanismes de la première voiture à air comprimé de Tunisie. Le petit véhicule à trois roues d’une vitesse de 40 km/h a été conçu avec un budget de 2 000 dollars. Pour obtenir l’air comprimé et faire marcher l’engin, il faut de l’électricité produite à partir de panneaux photovoltaïques de préférence, et qui sert à faire fonctionner le compresseur qui alimentera le réservoir.

Rouslen Hammami, fraîchement diplômé de l’École nationale des ingénieurs de Tunis (ENIT), en est le concepteur. C’est dans le cadre de son projet de fin d’études que le jeune ingénieur de 24 ans l’a présenté. Il a fabriqué ce véhicule dans l’objectif de réduire les émissions des gaz toxiques dans le domaine du transport, considéré comme le plus énergivore en Tunisie.

Une voiture à air comprimé est un véhicule qui utilise de l’air comme source unique ou principale d’énergie pour sa propulsion. Dans le domaine du transport, cette technologie est apparue depuis le 19ème siècle, mais en Tunisie c’est une première, a confié le concepteur sur Tunis Afrique Presse. Sur le marché automobile mondial, les voitures à air comprimé refont timidement surface avec des constructeurs comme MDI et PSA, mais peinent encore à véritablement trouver leur place.

Par rapport à des moteurs thermiques ou électriques, les moteurs à air comprimé présentent des avantages indéniables, notamment l’utilisation de technologies réduisant les coûts de production, l’élimination de la pollution, la performance à basse vitesse. Par ailleurs, le réservoir se recharge en quelques minutes, et le véhicule n’embarque pas de produit toxique ou inflammable comme les hydrocarbures ou les matériaux utilisés dans les batteries électriques.

Toutefois, ce type de voiture souffre aussi de certains défauts, l’air comprimé nécessitant une production et une pression de stockage élevées. Autre défi, la production d’air comprimé réclame une source d’énergie, généralement électrique. En conséquence, la puissance délivrée est modeste et limite ainsi la vitesse maximale de la voiture.

Rouslen Hammami doit encore faire avec le refus des stations-services locales d’utiliser leurs compresseurs d’air pour faire rouler la voiture. Son projet a cependant suscité l’intérêt d’entités privées en Tunisie qui ont manifesté leur disposition à y investir et à le développer davantage. Déterminé à développer son initiative, il l’a montrée à des sociétés étrangères et a reçu des offres de collaboration. Une demande de brevet d’inventeur a déjà été soumise auprès des autorités compétentes.

Source: Agence Ecofin

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