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Projection de film: Camp de Thiaroye raconte l’histoire d’une France ingrate

Le film Camp de Thiaroye de l’écrivain, réalisateur, acteur et scénariste sénégalais Ousmane Sembène relate le passé sombre de la France en Afrique plus précisément à Dakar, capitale du Sénégal le 1e décembre 1944. En effet, des militaires originaires de l’Afrique francophone avait reçu des balles à la place des indemnités qu’ils réclamaient après avoir défendu la France lors de la deuxième Guerre mondiale.

Le film sera projeté demain, vendredi de 18h à 22h au 1212 rue Panet centre St Pierre (Métro Beaudry) Montréal dans le cadre du Mois du Sénégal au Canada (mois d’avril) organisé par le Regroupement général des Sénégalais du Canada (RGSC) en collaboration avec l’Association des étudiants sénégalais de Montréal (AESM). La projection sera suivie d’un débat.

Les racines de la fusillade de 1944

En 1944, la guerre mondiale n’était pas encore terminée, mais il était décidé de démobiliser les premiers prisonniers libérés des troupes françaises pour une opération dénommé  « blanchiment ». Parmi les prisonniers libérés, il y avait ceux venant de l’Afrique occidentale française (AOF) et il était décidé de les rapatrier chez eux. Mais avant de rentrer en Afrique, ces militaires appelés communément « Tirailleurs sénégalais » réclament leurs indemnités sans succès.

Arrivés à Dakar le 21 novembre 1944 plus précisément au camp militaire de la banlieue de Thiaroye, les Tirailleurs sénégalais renouvellent leurs réclamations en vain.

« Un groupe qui devait être acheminé sur Bamako (capitale du Mali) refuse de partir le 28 novembre tant qu’il n’a pas été intégralement payé. Cela entraîne la visite du général Dagnan, au cours de laquelle les tirailleurs se font exigeants sur les réponses qu’ils attendent ; sa voiture est bousculée, son autorité s’évanouit, il ne répond à aucune des questions concernant le règlement administratif de la situation. Choqué, il considère même avoir été à deux doigts d’être séquestré. ».

Le camp militaire est attaqué la nuit du 1e décembre, sur ordre du général Dagnan, en accord avec son supérieur, Boisboissel. Des gendarmes, renforcés de soldats issus des 1e et 7e régiment de tirailleurs sénégalais et 6e régiment d’artillerie coloniale, appuyés par un char léger américain M3, deux automitrailleuse et un half-track sont mobilisés. Le bilan fera officiellement état de 25 morts et 11 blessés décédés ensuite. Mais un rapport du 5 décembre 1944 fait état de 24 tués et 46 blessés transportés à l’hôpital et décédés par la suite. Donc 70 Tirailleurs sénégalais sont finalement morts, suite à ce malheureux événement.

Pendant la Deuxième guerre mondiale, de 1939 à 1944, environ 140 000 soldats de l’Afrique occidentale française (AOF) ont été envoyés de gré ou de force en France pour aider à contrer l’offensive allemande plus précisément dans le sud du pays. Ils étaient envoyés, disait-on, dans un « combat pour l’honneur » ayant pour ordre: « En cas d’atta­que, tenir tous les points d’appui sans esprit de recul, même débordé ». Ils étaient environ 180 000 lors de la Première guerre mondiale.

En  août 1944, les Tirailleurs sénégalais  participent au débarquement de Provence, libérant ainsi Toulon et Marseille. Ils constituaient 40% des effectifs mobilisés.

Le réalisateur franco-algérien, Rachid Bouchareb,  leur a rendu hommage à travers son film Indigènes sorti en 2006.

Afrikcaraibmontreal.com avec (http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Thiaroye)

 

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