Université : le vice-président du pôle Guadeloupe démissionne

Alors que la réforme des rythmes scolaires donne du fil à retordre au 1er degré, l’université, sujette depuis un an à une profonde crise depuis le départ du pôle Guyane, n’est évidemment pas épargnée. En effet, la tension monte, notamment en Guadeloupe. Hier soir, le vice président du pôle Guadeloupe, Michel H.Geoffroy a remis sa démission à la présidente de l’université, Corine Mencé-Caster. Un peu plus tôt dans la matinée, il a adressé un courrier à l’ensemble des personnels (administratifs, techniques, et enseignants-chercheurs) du pôle universitaire de Guadeloupe dans lequel il explique sa décision. Selon lui, « rien ne va » et, « tout s’effondre » à l’université.

Il évoque des relations humaines au sein des pôles universitaires « exécrables » , « des souffrances morales quotidiennes » et « un pôle recherche totalement sinistré » . Michel H.Geoffroy se demande aujourd’hui « quelle est sa légitimité politique » avec « bientôt un tiers de membres en moins dans le conseil d’administration qui l’a élu » . Selon lui, « cet arbitrage de l’État se situe fondamentalement aux antipodes de ma conception de la démocratie » . Il regrette « le recours permanent aux médias en lieu et place des espaces de concertation et de discussion » , « la prolifération de pétitions et autres motions de soutien, non pas à une cause, mais à une personne donnée » qui a contribué « à dresser des collègues les uns contre les autres » .

Il estime que « la réconciliation passe par une remise en question de chacune et de chacun et nécessite, non pas des poings, mais des mains tendues » . Conséquences : Michel H.Geoffroy ne souhaite plus être associé à une équipe politique qui, selon lui, « manque cruellement d’impartialité, d’humanité et de volonté lorsqu’il s’agit d’écoute et de concertation » .

Source: France-antilles.fr