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Fusillade dans un camp militaire en Tunisie: 7 morts

Le lundi 25 mai 2015, une fusillade dans la caserne de Bouchoucha a fait bousculer l’Armée nationale et le peuple tunisien. En effet, un caporal de l’Armée tunisienne a tué sept de ses camarades avant d’être abattu.

La caserne de Bouchoucha est le centre névralgique des forces sécuritaires à Tunis où sont regroupées, entre autres, la Brigade anti-terroriste, ainsi que les forces spéciales de l’armée. Il s’agit aussi du centre de détention préventive le plus important de la capitale. Elle est située au Bardo, non loin du Parlement et du musée qui avait été visé mi-mars par une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI) ayant fait 22 morts dont 21 touristes.

Cette tragédie de la fusillade « a causé les décès de sept militaires et la mort de l’auteur. Dix militaires ont été blessés, un étant dans un état grave », a dit le porte-parole du ministère de la Défense, Belhassen Oueslati, lors d’une conférence de presse. Le soldat « a attaqué un collègue avec un couteau et a pris son arme puis a tiré sur ses camarades qui étaient en train de saluer le drapeau », a expliqué M. Oueslati. D’autres soldats ont tué le tireur. D’autres sources d’informations indiquent qu’il s’agit de 8 morts.
L’auteur des faits a été identifié. C’est le caporal Mehdi Jmaï, né en 1979 et qui servait dans l’armée depuis 1999.
Le ministère de l’Intérieur avait exclu la piste d’un attentat commis par la mouvance jihadiste. « L’incident qui a eu lieu à la caserne de Bouchoucha n’est pas lié à une opération terroriste », a affirmé le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui.

Le sous-officier « avait des problèmes familiaux et psychologiques », pour cette raison il avait été « interdit de port d’armes » et « transféré à un poste non sensible », a encore expliqué le porte-parole, en évoquant un « acte isolé ».
« Depuis des semaines, il était sur les nerfs, il était devenu indiscipliné, c’est pourquoi son arme lui a été retirée », a souligné M. Oueslati à l’ L’Agence France-Presse (AFP), évoquant plus particulièrement « des problèmes avec son épouse ».

Selon le magazine HuffPost Tunisie , ce drame a été actualisé par une journaliste de l’AFP qui a entendu deux rafales, vers 08H45, près de la caserne de Bouchoucha. Peu après, un autre journaliste de l’AFP a vu une ambulance sortir sirène hurlante de la caserne de l’armée nationale.
La Brigade antiterroriste (BAT), unité d’élite du ministère de l’Intérieur, a été déployée sur les lieux, selon un photographe de l’AFP. Des policiers avec des chiens patrouillaient dans ce quartier résidentiel où se trouvent deux autres casernes de la police. Ils inspectaient notamment les véhicules garés à proximité, selon la même source.

Le quartier a toujours été sous haute sécurité, et la caserne possède une puissance de feu pouvant dissuader les projets terroristes les plus fous. L’école primaire du quartier a cependant été évacuée, « par mesure de précaution », précise son directeur.

Avec notre correspondante Ines Allagui depuis Tunis

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