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Mauritanie: une journée sans journaux pour dénoncer les difficultés de la presse

Coûts de production, manque de vente et rareté des revenus publicitaires mettent en difficulté financière la presse privée en Mauritanie. Une situation accentuée par une mesure gouvernementale portant sur les publications de la publicité des services de l’État.

Une mesure que dénonce l’Initiative des éditeurs de la presse écrite, formée des syndicats d’une vingtaine de quotidiens et hebdomadaires mauritaniens qui n’ont pas paru mercredi 28 septembre (journée sans journaux) pour alerter les autorités sur les difficultés de la presse privée, selon les informations de RFI.

Les quelque 500 000 euros annuel du fond gouvernemental d’aide aux médias privés, que les journaux doivent partager avec une douzaine de radios et tv et un nombre de sites internet toujours croissant, sont insuffisants pour maintenir l’ensemble des titres à flots.

Une situation qui s’est encore aggravée depuis le début de l’année, selon l’Initiative des éditeurs de la presse écrite, suite à la publication d’une circulaire gouvernementale. Le texte interdit aux administrations publiques de passer des annonces dans la presse en attendant l’adoption d’un projet de loi sur la publicité.

Une adoption que la presse privée attend depuis des mois, déplore le directeur de publication de L’Eveil hebdo Mamoudou Sy, qui affirme que plusieurs journaux ont récemment dû reporter ou annuler leur publication, faute de moyens.

Afrikcaraibmontreal, avec RFI

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