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Algérie: Abdelaziz Bouteflika réélu pour un quatrième mandat

Abdelaziz Bouteflika a été réélu à la présidence de l’Algérie dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 81,53% des voix, selon les résultats officiels annoncés vendredi soir. Une victoire attendue pour le chef de l’État de 77 ans, affaibli depuis un accident vasculaire cérébral l’année dernière. Son principal rival Ali Benflis, qui a recueilli 12,18% des suffrages, «ne reconnaît pas» la victoire d’Abdelaziz Bouteflika. Le taux de participation est de 51,7%. Le président français François Hollande « souhaite un plein succès » au président Bouteflika. 

Abdelaziz Bouteflika est réélu avec 81,5% des voix. Il devance largement son principal rival Ali Benflis qui n’obtient que 12,18% des voix. En troisième position, Abdelaziz Belaïd, le plus jeune candidat à la présidentielle algérienne, qui affiche 3,37% des voix. Louisa Hanoune, l’icône du Parti des travailleurs, a enregistré pour sa part un score de 1,1% des voix. Les deux autres candidats ont mobilisé chacun moins de 1% des suffrages.

Ce résultat ne tient pas compte des votes des Algériens de l’étranger. Leurs suffrages seront intégrés plus tard, lors du résultat validé par le Conseil constitutionnel. Même s’il y a une évolution du score, cela ne changera rien à la victoire écrasante du président sortant.

Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, malade, très affaibli, qui a voté hier en fauteuil roulant, a été très nettement réélu pour son quatrième mandat, même si son score est en recul de 9 points par rapport à celui de 2009 et inférieur également au score qu’il avait obtenu en 2004.

Réactions

Pour Ali Benflis, ancien Premier ministre de Bouteflika, c’est un nouvel échec. Certes, il a fait mieux qu’en 2009, où il avait obtenu seulement 6% des voix. Cette fois encore, il reste très très loin derrière le candidat victorieux, selon les chiffres officiels. Hier déjà, Ali Benflis avait admis à demi-mot son échec, tout en affirmant qu’il ne reconnaîtrait pas ces résultats entachés de fraude à grande échelle, selon lui.

Commentant le score de son adversaire, Ali Benflis a déclaré que ces chiffres étaient dignes de la Corée du Nord et « surtout improbables ». L’homme ne reconnaît pas les 12 % qu’on lui attribue. Ce score lui a été « offert », selon son expression. « Il ne correspond pas aux suffrages réels », dit-il.

Selon le candidat malheureux, c’est une « chambre noire » qui attribue en Algérie des scores aux candidats comme autant de « quotas ». Lui-même s’estime être le grand vainqueur de ces élections. Il aurait obtenu, selon ses propres calculs, 50 % des voix. « Vous avez connu la candidature par procuration », a-t-il déclaré en faisant référence à celle d’Abdelaziz Bouteflika, « la campagne électorale par délégation et vous allez maintenant connaître la gestion de la présidence par mandat. »

Moussa Touati, qui a obtenu moins de 1 % des voix, est sur la même longueur d’onde et veut saisir le Conseil constitutionnel. Du côté des partis politiques d’opposition, constat identique. Le RCD et le FFS dénoncent une élection qui n’est pas crédible. Les partisans du boycott estiment que finalement, ne pas participer au scrutin était bien la meilleure chose à faire étant donné la manipulation des résultats.

Face à toutes ces réactions, Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne du président, dément toute fraude. Il a déclaré que si la fraude était possible, le président ne se serait pas présenté.

Paris et Rabat ont présenté leurs félicitations à Abdelaziz Bouteflika. Les Algériens ont réagi discrètement. Il n’y a qu’en Kabylie, à Bouira que des émeutes ont éclaté dans la journée.

Source: RFI

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