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Haïti: Manifestation à Port-au-Prince contre l’insécurité

Manifestation à Port-au-Prince contre l'insécurité

Plusieurs centaines de citoyens du pays ont marché dans les rues de la capitale, le jeudi 10 décembre 2020 en vue de protester contre l’insécurité dans le pays. Cette marche était non seulement l’occasion pour les organisations de dire non à l’insécurité mais aussi pour dénoncer leurs rails bols face à l’insécurité grandissante.

Plusieurs représentants du secteur protestant et vodouisants, sans oublier les enseignants et les des défenseurs de droits humains entre autres, étaient présents sur le macadam pour dénoncer l’insécurité qui bat son plein dans le pays depuis plusieurs mois.

Pneus enflammés, jets de déchets sur leur parcours, les protestataires pancartes en main lancent différents messages à l’endroit des autorités étatiques.

« Aba kidnaping, nou vle viv, kidnaping dwe sispann, nou bezwen sekirite », sont des slogans utilisés par des citoyens pour demander aux autorités de prendre leurs responsabilités.

Des associations féministes comme Sofa (Solidarité Fanm Ayisyèn yo) ont rappelé que cette date s’inscrit dans le cadre de la journée mondiale contre la violence sexiste, et ont critiqué l’augmentation en Haïti des cas de féminicides, dont beaucoup sont laissés sans justice.

Nous marchons pour la vie, mais aussi contre les récents décrets présidentiels qui visent à réduire la population au silence et à nous ramener à une dictature », a déclaré un militant près du ministère de la justice.

En 2020, vous devez marcher pour dire que vous voulez vivre. Aujourd’hui, nous marchons contre l’insécurité et le kidnapping, nous marchons pour la vie, nous ne pouvons pas continuer à vivre comme ça », a déploré l’économiste Etzer Emile.

Ces derniers mois, le phénomène des enlèvements a explosé, notamment à Port-au-Prince, alors que le climat d’insécurité et le mécontentement de la population s’accroissent.

Le problème s’est aggravé au début de l’année, mais le fléau de la pandémie et les mesures de semi confinement dictées par le gouvernement pour limiter la maladie, ont mis l’action des gangs en attente, sans grande résistance de la part de la police.

Partant de la place de la constitution, les manifestants ont parcouru diverses rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et la marche a pris fin devant les locaux du Ministère de la justice. Ces derniers ont essuyé des jets de pierres sur les policiers qui, de leur côté ont riposté à coups de gaz lacrymogène.

Par Mackenson Pierre Louis, correspondant en Haïti

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