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Zangoma, nouvel opus de l’artiste comorien Éliasse

ElIASSE, festival Nuits d'Afrique 2023, Montréal.

L’artiste comorien Éliasse, ayant participé à la 37e édition du Festival International Nuits d’Afrique 2023, revient avec un nouvel album intitulé Zangoma (Disques Nuits d’Afrique / Believe) sorti mondialement le 12 avril 2024 et disponible sur toutes les plateformes numériques. En attendant l’annonce de la tournée Zangoma, nous avons posé quelques questions à l’artiste à propos du nouvel album.

AFRIKCARAIBMONTREAL (ACM) : Bonjour Eliasse, si l’on vous demande d’expliquer Zangoma en 3 mots, que seraient-ils?

Eliasse : Zangoma en trois mots serait peut-être : roots, hybride et identité. Roots parce que puiser dans la tradition [rythmes, chants, textes …], le métisser avec l’ailleurs pour que ça devienne une identité forte.

ACM : Le monde a pas mal changé depuis la sortie de votre dernier album Amani Way (2019), il y a actuellement une quarantaine de conflits armés sur la planète, le problème de changement climatique est d’une grande actualité, et il y a des nouveaux défis liés au développement d’intelligence artificielle. Est-ce que certains de ces sujets ont trouvé la place dans les nouvelles chansons et en général, pensez-vous plutôt à sensibiliser le public ou au contraire à leur faire oublier les problèmes quotidiens et aider à décompresser?

Eliasse : Tous les thèmes cités ci-dessus, je les chante depuis mon 1er album Marahaba avec par exemple Bahari (la mer) qui parlait de la protection de celle-ci, Amani Way parlait de la peur de l’autre et les conflits qui peuvent surgir de tout ça (du quartier jusqu’à un pays entier). Dans l’album Zangoma, Salama parle du dérèglement climatique, Mwarata parle de l’héritage climatique qu’on laisserait à nos enfants si l’on ne fait rien, Shaya Na Mbere parle du conflit entre les Comores et l’île sœur de Mayotte qu’on peut extrapoler à l’échelle mondiale. Sur tout ça, j’essaye de composer une musique « joyeuse » des fois pour laisser la place à toutes les émotions. Le message d’une chanson prendra un sens ou un autre selon ce que cherche l’auditeur en cet instant qu’il écoute et de sa curiosité naissante ou immédiate.

ACM : Certaines de vos chansons ont le potentiel de ‘stadium rock’, il serait génial de les faire entendre devant des milliers de spectateurs. Qu’en pensez-vous et quelle serait la stratégie par rapport à la promotion de ce nouvel album et des idées de Zangoma?

Eliasse : Si certaines chansons ont le potentiel de ‘stadium rock’, cela voudrait dire qu’on toucherait beaucoup plus de monde et je suis preneur. Pour ce qui concerne la stratégie je n’ai pas forcément la réponse mais je dirais que pour ce genre de projet et de musique ça passe par le live et à la rencontre directe du public (circuit court) puisque les algorithmes ne détectent pas forcément le Zangoma d’une manière facile en tout cas aujourd’hui. Mais peut-être d’ici quelques années, ça sera le cas même si je ne suis pas un fan des algorithmes.

Propos recueillis par Vladis Lim

Notre entrevue détaillée avec Éliasse avant son passage à Montréal en 2023 est disponible ici:
Éliasse, porte-drapeau de la musique des Iles Comores à Montréal

Écouter l’album sur Bandcamp.

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