Un ancien ministre camerounais de la Défense incarcéré avec son épouse, suite à des surfacturations d’équipements militaires
Après l’incarcération d’Edgard Alain Mebe Ngo’o à la prison centrale de Yaoundé, le 8 mars 2019, cet ancien ministre de la Défense, ancien directeur du cabinet civil de la présidence de la République et ex-patron de la police camerounaise, a été rejoint par son épouse, Bernadette, le 11 mars 2019 dans ce pénitencier de la capitale du pays.
Le couple Mebe Ngo’o et trois co-coaccusés ont été inculpés par le Tribunal criminel spécial (TCS), une juridiction spéciale qui lutte contre les détournements de la fortune publique au Cameroun, pour des malversations présumées dans des contrats d’achats d’équipements militaires auprès de la société française Magforce.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le préjudice solidairement causé au Trésor public à la faveur de ces malversations présumées est estimé à plus de 100 milliards de francs Cfa. A en croire des informations dignes de foi, deux fils du couple Mebe Ngo’o sont également dans la ligne de mire du Tribunal criminel spécial, dans le cadre de ce dossier qui, il y a peu, a fait les choux gras de la presse française.
Avec l’incarcération du couple Mebe Ngo’o, puis les soupçons qui pèsent sur ses deux fils, cet ancien ministre camerounais de la Défense peut d’ores et déjà être considéré comme la plus grosse victime de «l’opération Epervier», nom de baptême de l’opération mains propres lancée en 2006 par le chef de l’Etat camerounais ; et dont M. Mebe Ngo’o aura été l’un des principaux artisans, du temps où il était le patron de la police nationale.
Source: Agence Ecofin
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