Guadeloupe: L’Afrique à l’honneur pendant 1 mois complet
L’association Racines organise le Mois de l’Afrique en Guadeloupe jusqu’au 3 mars 2018. Cette événement, qui a débuté le 2 février, donne l’occasion de parler de l’Afrique ou tout ce qui est en lien avec le continent à travers des conférences, des ateliers, des animations, etc.
Ce mois de février est l’occasion d’organiser beaucoup d’activités qui traitent de l’Afrique ou tout ce qui renvoie au continent en Guadeloupe. Ayant été lancé le 2 février dernier, avec le lancement du « Bateau du Mois de l’Afrique » du Vieux-Fort vers Pointe-à-Pitre, cet événement est jalonné de beaucoup de conférences qui ont trait au continent d’où sont originaires la plus grande partie des Guadeloupéens, mais qui méconnaissent leurs origines.
Le 5 février à la Médiathèque du Lamentin, une conférence sous le titre de « L’héritage colonial et les effets du néo-colonialisme » était Aminata Dramane Traoré, ancienne ministre de la culture du Mali et marraine du Mois de l’Afrique.
Le 6 février, la marraine a aussi animé une conférence sur “L’indépendance des États africains, plus de 50 ans après” à l’Université des Antilles.
« Le Mois de l’Afrique est né en Guadeloupe du constat que les descendants des Africains déportés et réduits en esclavage ne savaient rien de leur continent d’origine et n’en tiraient aucune fierté » a expliqué Marie-Josée Tirolien-Pharaon, présidente de l’association Racines, initiatrice de l’événement.
La présidente de l’association Racines affirme que le matraquage quotidien des médias sur ce qui se passe en Afrique génère en eux un sentiment de honte et une baisse de l’estime de soi. Elle fait référence au fait que beaucoup médias parlent de l’Afrique que quand ça va mal (maladies, guerres, pauvreté).
L’événement donne l’occasion de parler des facteurs qui participent à l’appauvrissement du continent noir. C’était le cas le jeudi 8 février avec Kémi Séba, leader du mouvement « Urgences panafricanistes » sur “Pourquoi la souveraineté est l’enjeu politique de ce siècle” avec Kémi Séba au Hall des sports Teddy Riner. Connu pour ses relents panafricanistes, Kéba Séba et son mouvement lutte entre autres pour l’abandon du franc CFA, vu comme une monnaie coloniale qui freine le développement de l’Afrique.
Selon la présidente de l’association Racines, le Mois de l’Afrique, 12e édition du genre, se donne « comme objectif de développer l’africanité en Guadeloupe, de donner accès à tout un peuple à l’histoire de ses ancêtres. »
Par Ansou Kinty
Plus d’infos: https://associationracines.com/
Laisser un commentaire