Le Sénégal est riche de ses ressources naturelles et humaines
Le potentiel naturel et humain est énorme au Sénégal. Si ce potentiel est exploité dans sa plénitude, le Sénégal peut atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est ce qui ressort d’une conférence animée par deux spécialistes sénégalais le dimanche 6 avril passé au centre communautaire 6767 chemin Cote des Neiges, Montréal.
La conférence avait pour thème Le Sénégal: le territoire et ses ressources, et était animée par le géographe-climatologue, chercheur postdoctoral et chargé de cours de l’université de Montréal (UdeM) Mamadou Adama Sarr, et le géographe, expert en management public et chargé de communication à la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) de Montréal, Salif Kandé.
Dès le début de la conférence, M.Sarr a planté le décor en expliquant que leur démarche consistait à parler du Sénégal dans «sa diversité et non dans sa globalité ». « Nous avons préféré disséquer notre pays pour montrer ses potentialités », a affirmé le géographe-climatologue, dès qu’il a pris la parole.
Pour sa part, M. Kandé parle de diversité de richesse du territoire. Car cette richesse s’étend, entre autres, au savoir, au savoir-faire tels que l’élevage, la chanson, l’artisanat, la culture de l’arachide, du coton, du palmier, selon l’expert en management public. Il s’agissait donc de mettre en lumière la diversité des ressources naturelles et humaines dont le Sénégal dispose.
Diversité naturelle, humaine et climatique
Du nord au sud et de l’est à l’ouest, l’espace Sénégal est d’une grande diversité en termes de ressources naturelles, humaines et climatiques. Et si l’État met les moyens qu’il faut pour exploiter ses ressources, le Sénégal peut décoller sur le plan économique, selon les deux conférenciers.
Selon les estimations de M. Sarr, la population sénégalaise parle une trentaine de langues et 52% de cette population a moins 20 ans.
Pour la diversité naturelle, le géographe-climatologue a cité le Ferlo (Zone sylvo-pastorale), le Sénégal oriental, la Casamance, le Bassin arachidier (ou l’ancien bassin arachidier), la Grande côte (les Niayes) et la Vallée du Fleuve, comme étant des zones éco-géographiques, appelées aussi territoires. « C’est une description qui se base sur des paramètres biophysiques, mais également sociaux , car à travers ces zones, on peut facilement identifier des communautés ethnolinguistiques », a souligné M. Sarr.
En se basant sur les paramètres: température, insolation et précipitation , le géographe-climatologue a évoqué trois grands types de climats au Sénégal: type sahélien , type soudanien et le littoral.
La richesse de quelques zones
Les potentialités varient d’une zone à l’une autre. À titre d’exemple, M. Sarr a cité l’élevage extensif comme activité dominante dans le Ferlo. Cette activité est pratiquée par les Peuls. Il a cité aussi le Sénégal oriental qui dispose des ressources miniers où est extrait de l’or depuis quelques années. Dans cette même zone, on cultive du coton, des céréales, etc. Dans ces deux zones, il y a tout un commerce qui se développe avec les marchés hebdomadaires lors de la mobilité des éleveurs durant la saison sèche.
La Vallée du Fleuve, où la culture du riz occupe une place importante et où il y a des industries de transformation a fait l’objet, à son tour, d’une petite présentation de la part du géographe-climatologue.
Pour la Casamance, c’est M. Kandé qui a fait la présentation. « C’est le dernier poumon vert du Sénégal », a affirmé l’expert en management public. Mais ce poumon vert se fait grignoter sa partie nord par le Sahel, selon M. Kandé. En Casamance (zone très verte), est développée, entre autres, la culture du riz, de l’arachide, des céréales, etc. Les activités telles que l’exploitation du bois, le tourisme, l’élevage, la production du fourrage pour nourrir le bétail, etc. y sont pratiquée. Le fait que cette partie du Sud du pays partage ses frontières avec des pays tels que la Gambie, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry est un atout sur le plan commercial: il y a tout un commerce transfrontalier qui s’y développe. C’est aussi la partie du Sénégal où la diversité linguistique est très accentuée.
Le Sénégal d’aujourd’hui, c’est aussi 14 régions, une superficie d’environ 200 00 km2 dont plus de la moitié est rurale, une population d’environ 13 millions. Par manque de temps, les conférenciers n’ont pas pu parler des potentialités de tous les territoires ou zones éco-géographiques.
Cette conférence a été organisée par le Regroupement Général des Sénégalais au Canada (RGSC).
Prochaine activité: mercredi 23 avril 2014 à 18h
Projection film: Le prix du pardon de Mansour Sora
Lieu : Centre St-Pierre, 1212 rue Panet. Par métro station Beaudry
C un très bon plan c commeca doit se fonctionner le senegal