SENEGAL : Le chef de l’État Macky Sall annonce 14712 milliards pour relancer l’économie du pays
Pour se relever de la chute drastique de la croissance économique du pays occasionnée par l’impact de la pandémie du coronavirus, le gouvernement du Sénégal a opté pour la mise en œuvre d’un Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A). Cette nouvelle donne économique, dont le cout global est estimé à 14712 milliards F CFA, a été annoncée hier par le chef de l’État Macky Sall lors d’un conseil présidentiel sur la relance de l’économie.
Lors d’un conseil présidentiel tenu hier à Dakar, le président Macky Sall à annoncer une batterie de mesures pour la relance de l’économie du Sénégal déjà en chute de 0,7% de croissance. Mais avant tout, le chef de l’État a tenu à préciser que le (PAP 2A) ne se substitue pas au plan Sénégal émergent. Puisque, dit- il, ce programme lui-même fait partie du plan Sénégal émergent dans une séquence bien précise allant de 2019 à 2023. «Le Pse reste notre référentiel en matière de stratégie de développement économique et social. Le plan de relance de l’économie dénommé PAP 2A est estimé à 14712 milliards de francs pour la période 2019- 2023, sous l’hypothèse d’un taux de croissance moyen de 6,1% et un déficit budgétaire de 4,5%. C’est passer de la résilience à la relance, de la défense à l’attaque », a annoncé le chef de l’État Macky Sall lors de son discours d’ouverture. Se projetant dans cette nouvelle politique économique, il fait noter que ce Plan d’actions prioritaires, une fois ajusté et accéléré, permettra au Sénégal de retrouver l’année prochaine une croissance de l’ordre de 5,2%. Ce qui, d’après le président Macky Sall, suppose un travail assidu. « Il faut que nous nous mettions au travail pour que ces 5,2% soient au rendez-vous dès 2021. 7,2% de croissance en 2022. Ce n’est pas des chimères, c’est tout à fait à notre portée. Et le plus important est qu’en 2023, si toutes les conditions sont réunies, pour la première fois le Sénégal va atteindre une croissance à deux chiffres. Elle sera projetée à 13,7% en 2023, premier année de l’exploitation du pétrole et du gaz », a spéculé M Sall.
Le secteur privé, moteur de la relance
À relever que sur le plan de relance, la contribution attendue du secteur privé est estimé à 4770 milliards. Dans son discours, le président de la République n’a pas manqué de signifier ses attentes à ce secteur pour la réussite de sa nouvelle offre programmatique. A l’en croire, sur la période 2019- 2023, le PAP 2A requiert un financement de 22 milliards 400 millions d’euros dont le tiers est attendu secteur privé. Puis d’ajouter à l’endroit de ces partenaires : «Nous avons plus que jamais besoins de l’investissement privé qu’il soit local où étranger. Et je souhaite que le secteur privé national s’engage véritablement à nos côtés pour atteindre cet objectif ». Sur ce, selon le chef de l’État, une réforme est en vue avec l’adoption prochainement d’une loi sur le partenariat public/privé, en tirant les leçons du passé. Évoquant l’impératif d’un soutien du gouvernement sur des secteurs touchés de plein fouet par la pandémie de la covid19, il a tenu rassuré ces entreprises du privé. « S’agit du secteur touristique et celui de la presse, j’ai décidé de la suspension de tous les impôts et taxes notamment la Tva ainsi que les impôts retenus à la source jusqu’à la fin de l’année 2021 » a accordé le chef de l’État Macky sall, toujours dans le cadre du plan de relance de l’économie du pays.
«Les mesures prises représentent une injection de 7% du PIB »
Selon Amadou Hott, le ministre de l’économie du plan et de la coopération, les mesures prises dans les cadres le cadre du plan d’actions prioritaires (PAP 2A) représentent une injection de 7% du PIB dans l’économie. «En soutenant le secteur privé et les emplois, nous avons proposé des mesures pour la stabilités macro-économique à travers trois types de mesures. Des mesures fiscales en annulant la dette fiscale, de report, d’exonérations mais également des lignes de financement pour le secteur privé formel et le secteur privé informel », a soutenu M Hott selon qui, en parallèle, la banque central a aussi pris des mesures fortes avec des reports à taux zéro d’un cout de 300 milliards au profit du secteur privé. D’après le ministre, le Sénégal a bénéficié de 50% des reports dans la zone UEMOA et la banque centrale est prête aussi à accompagner la relance. «Dans les secteurs prioritaires notamment dans les différents souverainetés sanitaires alimentaires et pharmaceutiques, il y’a des propositions sur des mécanismes de financement qui accompagnent l’investissement et le fond de roulement. Deux mécanismes sont proposés avec les banques pour les entreprises formelles, les PME et les grandes entreprises pour des niveau de garanties différenciés », a annoncé Amadou Hott, le ministre de l’économie, du plan et de la coopération.
Par Falilou Mballo, correspondant au Sénégal
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