Opinion: Le président sénégalais s’est montré plus pro-Exécutif que chef d’État dans la grogne des magistrats
À peu près 18 magistrats de quelques hautes instances sur 500 vont bénéficier de cette extension de 3 ans de l’âge de la retraite. Dans ces conditions, il est illusoire d’espérer une retombée significative dans la diligence des dossiers soumis à dame nature. Par ailleurs, n’est-ce pas nier la prérogative de l’Exécutif à définir la politique de la justice en s’opposant, sous la menace d’une grève, au projet de révision? À ce niveau, il y a deux réalités dans l’attitude des juges rebelles qui s’entrechoquent et en perdent plus d’un : celle d’employés de l’État et celle de représentants du Pouvoir judiciaire.
Il n’est pas déterminant de constater qu’en France le président de la Cour de cassation prend sa retraite à 68 ans et qu’il est élu par ses pairs. Peu importe les soupçons de calculs politiciens destinés à conserver dans le décor des magistrats favorables au régime ne tiendront pas la route parce que trop charlatanesques. Ici et là, il y va de la préservation de relations saines et sincères entre les pouvoirs judiciaire et exécutif et législatif. C’est aussi ça l’esprit républicain. Et, il incombe au chef de l’État d’y veiller en sa qualité de clé de voûte des institutions.
Birame Waltako Ndiaye
waltacko@gmail.com
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