Libération de tous les Tunisiens pris en otage en Libye
Le ministère des Affaires étrangères a annoncé, lors d’un communiqué rendu public ce samedi 30 mai 2015, la libération de tous les ressortissants tunisiens retenus en otage en Libye.
En représailles à l’arrestation à Tunis de l’un des chefs de la coalition de milices islamistes Fajr Libya, ces derniers ont retenus en captivité 172 Tunisiens. « Samedi, nous avons reçu des plaintes de ressortissants tunisiens nous informant des arrestations et de la détention d’un nombre important de citoyens tunisiens par une phalange alliée aux forces de Fajr Libya et aux forces de Misrata qui s’appelle Katibat el-Madfayia wel sawarikh », a précisé le consul tunisien à Tripoli, Ibrahim Rezgui, la veille de cet acte sur une radio tunisienne en donnant quelques précisions sur l’affaire.
Rappelons que depuis la chute de l’ancien dirigeant libyen, Mouammar El-Gueddafi en 2011, la Libye est déchirée par la lutte entre différents groupes armés. Sur le plan politique, deux gouvernements se disputent le contrôle du pays, l’un, reconnu par la communauté internationale dans l’est du pays, l’autre à Tripoli sous contrôle de Fajr Libya.
Après leur enlèvement samedi à Tripoli, la Tunisie a tenté de négocier la libération de ces 172 ressortissants détenus. « On va tenter et faire les efforts pour résoudre ce problème au niveau politique. Je suis optimiste. Au ministère des Affaires étrangères, il y a un suivi de près matin et soir. Je serai chargé de ce dossier », a déclaré à la radio le secrétaire d’État tunisien chargé des Affaires arabes et africaines, Touhami Abdouli.
Suite à la libération du chef Walid EL Klib, un des dirigeants des forces armées de Fajr Libye, ces derniers ont libéré directement tous les otages tunisiens.
Depuis l’été 2014, à mesure que la Libye basculait dans le chaos, la Tunisie a appelé à plusieurs reprises ses dizaines de milliers de ressortissants à quitter ce pays. Un diplomate et un employé de l’ambassade tunisienne à Tripoli avaient déjà été détenus en 2014 pendant plusieurs mois par une milice libyenne avant d’être libérés. Par ailleurs, un groupe se réclamant de l’État islamique en Libye a lui revendiqué l’assassinat de deux journalistes tunisiens en janvier dernier.
Avec notre correspondante Ines Allagui, depuis Tunisie
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