Cheikh Ibra Fam présente son dernier album Peace in Africa
Cheikh Ibra Fam présente son dernier album Peace in Africa lancé officiellement en mars 2022. » Peace In Africa est un projet de cœur qui résume mon envie d’une Afrique unie, mon désir de paix et de partage », a indiqué le musicien Sénégalais lors de l’entrevue accordée à Afrikcaraibmontreal.
Afrikcaraibmontreal: Bonjour Cheikh Ibra Fam, le 11 mars 2022, correspond au lancement officiel de Peace in Africa, votre premier album international. Pouvez-vous nous le présenter?
Cheikh Ibra Fam: Peace In Africa est un projet de cœur qui résume mon envie d’une Afrique unie, mon désir de paix et de partage. J’ai l’habitude de dire qu’un artiste n’a que son art pour s’exprimer et moi je l’utilise aujourd’hui pour défendre mon continent.
Avec 52 pays et la présence de nombreuses ethnies (plus 400) sur le continent (et des problèmes qui vont avec), l’unification de l’Afrique n’est-elle pas une utopie?
L’unification de l’Afrique passera par une bonne stabilité, une paix durable. L’Afrique d’aujourd’hui a beaucoup appris du passé. Le peuple est très conscient et réalise l’avantage de s’unir car ensemble, nous sommes plus fort.
Plusieurs artistes ont participé à votre œuvre musicale, dont Cheikh Lô, un des figures de la musique sénégalaise, comment s’est fait le choix des invités?
Le choix des artistes s’est fait de façon très naturelle. Je pense que je partage un même feeling avec eux, une même philosophie. L’humilité de ces artistes me parle beaucoup et musicalement, aussi, ils m’inspirent !
Comment vous est venue l’idée de faire la musique?
Je pense que c’est la musique qui m’a choisi. J’ai toujours aimé chanter depuis tout jeune et avec la bénédiction de mes parents, j’ai voyagé en Italie pour intégrer le conservatoire et développer mes connaissances musicales. Ça a été un long chemin… avec des hauts et des bas. Mais je continue et je persiste parce que je refuse de me séparer de la musique !
Quels sont les moments les plus marquants (ou le moment le plus marquant) de votre carrière?
Les moments les plus marquants de ma carrière… Il y en a tellement ! Je suis une personne très attentionnée. J’apprends, et chaque moment de la vie me parle. Je dirais peut-être le jour où j’ai fait un concert dans les prisons de Dakar, live avec tous mes musiciens. Le bonheur, le sourire de ces personnes privées de libertés m’ont rendu très fier ce jour-là.
L’album est composé de 11 titres, si vous devriez en garder seulement un, ce serait lequel et pourquoi?
Wow… j’ai juste envie de garder toutes les chansons ! Mais si je devais vraiment choisir, je dirais The Future avec Balla Sidibé de l’Orchestra Baobab. C’est une chanson qui représente beaucoup pour moi, car il s’agit du dernier morceau jamais enregistré par Balla après 50 ans de carrière. Aujourd’hui, j’ai une immense pensée pour lui et je lui dédie cet album en lui disant “merci papa”.
Cosaan, qui est « une invitation à un retour aux sources et à une meilleure appréciation de la vie, de la culture et de l’héritage africain », est le seul morceau de l’album où vous chantez en français. De quoi parlent les autres chansons de votre œuvre musicale?
Oui, Cosaan est la seule chanson en français. Par contre, on trouve de l’anglais, du bambara… c’est le wolof qui domine dans l’album. Je chante la paix, l’amour. Dans Yolele, je donne des conseils aux personnes qui aiment beaucoup juger leur prochain dans la négativité bien sûr. Je sensibilise aussi la jeunesse africaine qui prend les pirogues à plutôt rester travailler au pays et je demande aussi au gouvernement de leur donner du travail. Y’a des chansons festives qui appellent à la danse, comme Ayitaria. En gros, tout ce qui touche la société et les gens.
Propos recueillis par Ansou Kinty
Voici un extrait de son concert lors de la 36e édition du festival international Nuits d’Afrique
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