Haïti : la commémoration de la dixième année du séisme se fait en pleine crise politique
Les cicatrices du séisme qui a dévasté le pays le 12 janvier 2010 sont encore vivantes dans la mémoire des citoyens haïtiens. Dix ans plus tard, ce pays commémore le dimanche 12 janvier, les victimes de ce drame.
Dans moins que 40 secondes, une secousse de magnitude 7,3 a fait environ 300 000 morts. Dans les grandes villes du pays notamment Port-au-Prince, Jacmel, Leogane, Gressier etc. et tout de suite après, plus d’un million de citoyens haïtiens se sont retrouvés sans logement. Ce qui, du coup, ont mis les autorités locales et la communauté humanitaire internationale devant le gigantesque défi de reconstruction d’un pays privé de cadastre et de règle de bâtisse.
Lors de ce jour spécial pour le pays tout entier, plusieurs personnalités bien connues dans la politique ou dans la société civile ont pris la parole. C’est le cas de l’économiste Kesner Pharel qui relate que cette décennie est gaspillée.
« C’est une décennie perdue totalement perdue. La capitale n’a pas été reconstruite mais la mauvaise gouvernance ne dépend pas exclusivement des autorités locales : au niveau international, nous n’avons pas vu ce mécanisme de gestion de l’aide pour permettre au pays d’en bénéficier », ajoute l’économiste.
Les donateurs internationaux ont promis des milliards de dollars dans les semaines suivant le seisme. Cependant, jusqu’à date, il est impossible de les retracer. Ce faisant, cela ne fait qu’aggraver l’amertume des victimes et des survivants qui restent à la merci d’une catastrophe qui ne prévient pas.
Le palais national est toujours resté effondré jusqu’à date, même les premières pierres d’une reconstruction n’est pas encore posées. 60% du système de santé haïtien a été détruit, les hôpitaux ne sont pas encore reconstruites. Sans compter les écoles nationales et les lycées.
Avec Mackenson PIERRE LOUIS, correspondant en Haïti
Laisser un commentaire