Tiken Jah, légende du reggae en Afrique, a été refoulé de la RDC
Tiken Jah Fakoly, légende du reggae en Afrique et grand défenseur du continent, a été refoulé à l’aéroport de Kinshasa République démocratique du Congo (RDC), lui et 15 membres de son groupe pour visas non conformes aux activités professionnelles prévues à la capitale congolaise ce dimanche soir, selon Lambert Mendé, ministre et porte-parole du gouvernement congolais interrogé par RFI.
« Ce que les services d’immigration nous disent, c’est qu’il y a eu des déclarations qui sont en contradiction avec ce qui est porté sur le visa. On demande un visa touristique et on vient ici faire une activité professionnelle avec, à la clé, des revenus sur lesquels il faut payer certaines taxes. Ils ont donc estimé qu’il y avait une tentative de fraude et c’est pourquoi il a été renvoyé avec toute son équipe. Nous sommes très sévères, ces jours-ci, avec cela. L’État voudrait maximiser ses recettes, et se montre, par conséquent, sévère partout où il y a des fraudes et où il y a des fuites de revenus publics », a déclaré M. Mendé à RFI. Lui et son groupe devraient se produire ce dimanche 21 mai à Kinshasa, capitale de la RDC, dans le cadre du festival Jazz Kif 2015.
Grand défenseur de la démocratie, de la bonne gouvernance, Tiken Jah parle d’absence de liberté d’expression. « Je ne pense pas que j’ai représenté un danger pour ceux qui sont au pouvoir au Congo mais en même temps, on n’est pas surpris. Sachant qu’il y a des militants des droits de l’Homme qui sont en prison, au Congo, cela veut dire simplement que la liberté d’expression n’existe pas dans ce pays », a indiqué l’artiste engagé à RFI.
Il a aussi réagi ce dimanche sur sa page Facebook par rapport à ce refoulement de la RDC:
« Comme à Goma le 15 février dernier, j’étais venu chanter la vie, chanter l’espoir
Comme à Goma le 15 février dernier, j’ai voyagé longtemps pour venir vous voir
Comme à Goma le 15 février dernier, je voulais danser avec vous, contribuer à la paix, parler d’amour avec vous
Mais finalement ce sont nos larmes qui ont coulé
Parce qu’ils n’ont pas voulu nous laisser entrer… Comme à Goma le 15 février dernier,
Et bien tant pis ! On dansera une autre fois !
En attendant nous sommes tous là, à vos côtés !
En attendant tant pis s’ils annulent nos visas,
La musique n’a pas besoin de passeport pour voyager !
Peuple de RDC, on est ensemble continue de lutter !
Cette nuit, ils ont oublié : la vérité est comparable au soleil.
On ne l’éteint pas avec une petite étincelle… »
Afrikcaraibmontreal.com
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