L’économie africaine devrait enregistrer une croissance de 4,4 % en 2016 (rapport de l’ONU)
L’augmentation de la demande intérieure, associée à l’amélioration du climat des affaires et à l’accroissement des investissements publics, en particulier dans les infrastructures, seront les moteurs de cette croissance économique anticipée au niveau du continent, selon ce rapport.
La croissance en Afrique dépendra également d’autres facteurs tels que l’amélioration de la gestion économique, l’essor du secteur des services, et l’intensification des relations de commerce et d’investissement entre les économies émergentes, des facteurs qui devraient également renforcer la croissance régionale en 2017, selon ce rapport.
Lors de la conférence de presse accompagnant la publication de ce rapport, le directeur général de la division Politique macroéconomique au sein de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (UN-CEA) a déclaré qu’il y avait des raisons d’être optimiste sur le fait que les pays africains gèreront bien leur économie.
« La croissance de l’Afrique s’accélèrera à 4,4%, aussi, nous sommes optimistes », a-t-il dit.
Selon ce rapport, l’Afrique de l’Est restera la sous-région du continent présentant le taux de croissance le plus élevé, avec une prévision de 6,8 % en 2016, contre 6,2 % en 2015.
Le taux de croissance de l’Afrique de l’Est devrait être principalement attribuable à l’augmentation des afflux d’investissement directs étrangers (IDE), des dépenses dans les infrastructure, et de la croissance des marchés nationaux.
Toutefois, des incertitudes politiques et des facteurs d’instabilité au Soudan du Syd et au Burundi, et les menaces terroristes au Kenya et en Somalie, pèsent sur la croissance de la sous-région.
Le taux de croissance de l’Afrique de l’Ouest devrait augmenter à 5,2 % en 2016 et 5,3 % en 2017, principalement du fait d’une amélioration des performances économiques au Nigeria, avec un accent mis sur l’essor des secteurs non pétroliers.
La croissance de l’Afrique de l’Ouest avait baissé à 4,4 % en 2015, en raison d’une baisse sensible du taux de croissance au Nigeria, liée au repli du secteur pétrolier et aux incertitudes nées des élections de mars 2015, selon ce rapport.
Les conséquences de l’épidémie d’ébola dans les pays les plus durement touchés, à savoir la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, ont également affecté leur potentiel de croissance, cependant la Guinée et le Liberia sont revenus à un taux de croissance positif, indique-t-il.
Ce rapport prédit pour la sous-région d’Afrique centrale un taux de croissance moyen de 4,3 % en 2016, soit plus que celui de 3,4 % en 2015.
La croissance de cette sous-région est principalement liée aux investissements dans l’énergie et les infrastructures, à la bonne performance du secteur des services du Cameroun, à l’augmentation de la production pétrolière au Tchad et en RD Congo, à la performance robuste du secteur des services et de l’investissement public au Tchad, et aux investissements dans les infrastructures et l’industrie en RD Congo, selon ce rapport.
Le rapport prédit également une croissance de 4,1 % en 2016, contre 3,6 % en 2015, en Afrique du Nord.
Quant à l’Afrique Australe, son taux de croissance devrait augmenter à 3,0 % en 2016, et 3,5 % en 2017, contre 2,5 % en 2015, selon ce rapport.
Estimant que les perspectives économiques en Afrique restent sujettes à un certain nombre de risques et d’incertitudes, ce rapport souligne que le ralentissement de la croissance mondiale et les baisses des cours des matières premières sont des facteurs de risque majeurs pour l’Afrique.
Afrikcaraibmontreal, avec Xinhua
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