Le Gabon reprend la main sur le gisement de Belinga
L’État gabonais a définitivement repris les 75% de la Compagnie minière de Belinga détenus par les chinois China Machinery Engineering Corporation et Pangang Group. Et peut désormais espérer relancer ce gisement de fer de classe mondiale.
Le projet était à l’arrêt depuis bientôt six ans… Le Gabon a obtenu en fin d’année le règlement du litige qui l’opposait à China Machinery Engineering Corporation (CMEC) et Pangang Group, actionnaires à hauteur de 75% de la Compagnie minière de Belinga (Comibel). Libreville, qui avait suspendu en décembre 2011 le permis d’exploitation accordé quatre ans plus tôt, a repris la propriété des actions détenues par les deux groupes chinois dans la société créée pour développer le gisement de fer de Belinga. Selon un communiqué du cabinet Heenan Blaikie, le conseil juridique du Gabon, ce dernier a remboursé à CMEC et Pangang « les frais relatifs aux travaux et études effectivement réalisés par ou pour le compte de la Comibel ». Le montant exact n’a pas été divulgué.
Les Chinois avaient promis en 2007 d’investir 1 600 milliards de F CFA (près de 2,5 milliards d’euros) dans la construction de 560 km de chemin de fer entre Boué et le gisement ainsi que d’un port en eau profonde destiné à l’évacuation du minerai au cap Santa-Clara. Mais selon le Gabon, la Comibel n’avait depuis fourni aucun rapport d’activité, preuve de l’absence d’activité sur le terrain.
Candidats
Belinga est un gisement à haute teneur en fer, dont les réserves sont estimées à 1 milliard de tonnes. Omar Bongo Ondimba, défunt président du Gabon, l’avait surnommé le « projet du siècle ». Plusieurs grands groupes miniers, dont le brésilien Vale et l’anglo-australien BHP Billiton, seraient sur les rangs pour le reprendre.
« Nous sommes très heureux d’avoir pu accompagner le ministère de l’Industrie et des Mines sur cette opération stratégique, préalable nécessaire au développement par le Gabon de ce gisement de fer de classe mondiale conformément au plan stratégique Gabon Émergent et à la Stratégie Nationale d’Industrialisation voulus par le président de la République « , a souligné dans un communiqué Jean-François Mercadier, associé-gérant du cabinet Heenan Blaikie à Paris.
CMEC était conseillé par le cabinet Gide. Pour les aspects économiques et techniques de cette opération, le Gabon était conseillé par les sociétés Travaux Géotechniques et miniers (TGM) et Equateur International.
Source: Jeune Afrique économie
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