Le cinéma tunisien connait un renouveau, un film primé en Allemagne
Depuis 2011 – l’année de la naissance de la révolution tunisienne – la Tunisie a fait beaucoup parler d’elle tant sur le plan social que sur le plan artistique, avec un renouveau dans le monde du cinéma.
̎Nhebek Hédi (Je t’aime Hédi) est le titre du film tunisien primé au 66eme Festival International du film de Berlin présidé par l’immense actrice américaine Meryl Streep. Une première dans l’histoire cinématographique de la Tunisie et du monde arabe.
Après 20 ans d’absence des films arabes à ce festival, ̎Nhebek Hédi – réalisé par Mohamed Ben Attia et coproduit par Nomadis Images, les Films du Fleuve (Frères Dardenne – Belgique) et Tanit Films – est le seul film arabe ayant remporté l’Ours d’Or face une compétition comportant 17 films de 14 pays (Allemagne, Chine, Iran, Suisse, Canada, Portugal, Italie, Royaume Uni, Danemark, Philippines, France, Etats Unis d’Amérique, Bosnie-Herzégovine et Pologne).
Interprété par des jeunes talents tunisiens : Majd Mastoura, Rym Ben Messaoud, Sabah Bouzouita, Hakim Boumsaoudi et Omnia Ben Ghali. L’histoire parle d’un jeune homme sans histoire, nommé Hédi. Indifférent à ce qui l’entoure, il laisse faire. Il laisse sa mère envahissante et autoritaire organiser son mariage, son supérieur hiérarchique, son frère, tout le monde lui dicte la bonne conduite. Non pas qu’il ne comprenne pas ce qui lui arrive, mais il préfère attendre que ça se passe. Plus tard, il fait la connaissance de Rim, une jeune animatrice dans un hôtel. Intrigué par son insouciance et sa liberté, Hédi finit par se laisser embarquer dans une relation amoureuse passionnelle. Hédi se trouve confronté à faire des choix.
Un scénario classique reflétant certaines catégories de familles de la société tunisienne, mettant l’accent sur la découverte personnelle de chaque Tunisien après la révolution. Mais la véritable révélation était l’acteur Majd Mastoura jouant le rôle de Hédi, un talent incontournable et ne laissant personne indifférente, primé également comme meilleur acteur pour son interprétation.
Le film est actuellement à l’affiche dans les salles de cinéma en Tunisie avec d’autres films tunisiens qui, depuis la révolution, ont fait leurs marques pour une production variée et remarquable.
Notons également, qu’un court métrage tunisien ̎My name is Iman est nominé au festival de Cannes 2016 dans la catégorie « Short Film Corner ». Un film de 20 minutes décrivant le cauchemar d’une jeune militante torturée et violée en prison.
Avec notre correspondante à Tunis, Inès Allagui
Laisser un commentaire