Finance: l’Afrique du Sud se conforme à la loi islamique
En effectuant sa première entrée dans le marché financier islamique, l’Afrique du Sud décide de se conformer aux règles qui régissent ledit marché: il a levé 500 millions de dollars sur un carnet d’ordres qui a dépassé 2 milliards de dollars, selon le gouvernement sud-africain. « Pour être conforme aux règles du Coran – qui interdisent le prêt à intérêt – la structure de cet emprunt « implique la vente et la location de certains actifs [immobiliers] détenus par l’Afrique du Sud. […] Actifs qui devront être revendus au pays au moment du remboursement du sukuk », explique un communiqué du cabinet d’avocats Allen & Overy ».
Il s’agit ainsi du premier sukuk, et non des moindres, réalisé à l’international par un pays africain. « Il s’agit d’une opération de taille pour la République du Sud, le développement de la finance islamique en Afrique et des marchés internationaux de capitaux islamiques, souligne Anzal Mohammed, directeur du département Finance islamique mondiale du cabinet britannique.
Selon le gouvernement sud-africain, 59% des investisseurs ayant souscrit à ces obligations se trouvent au Moyen-Orient et en Asie, 25% en Europe, et 8% aux États-Unis et le reste du monde.
Cet emprunt, arrangé par la BNP Paribas, Standard Bank and KFH Investment, et pour lequel l’Afrique du Sud a été conseillé par le cabinet d’avocats Allen & Overy, arrive à échéance en juin 2020 et porte un coupon annuel de 3,90%.
Afrikcaraibmontreal.com, avec Jeune Afrique économie
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