Montréal: début de «sit-in» pour empêcher l’expulsion de Lucy dans son pays
Mardi 3 avril dès 9h, un «sit-in» a eu lieu à Montréal, plus précisément au 1010 rue Saint Antoine Ouest, devant les bureaux de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), au nom de Lucy pour empêcher l’expulsion de cette dernière prévue le 13 avril.
Le «sit-in», organisé par les Mères pour Lucy, doit se tenir tous les jours de 9h à 17h jusqu’à ce que cette dernière soit libérée. « Elle est détenue, puis ils veulent la déporter le 13 avril au Guatemala » a indiqué Amélie Châteauneuf, une des mères organisatrices du « sit-in ». Le mari de Lucy Francineth Granados a été assassiné il y a environ 10 ans au Guatemala et elle est menacée dans son pays natal, selon Mme Châteauneuf.
Arrêtée par l’ASFC le 20 mars dernier et emprisonnée au Centre de détention de l’Immigration de Laval, Lucy a vu sa santé physique et mentale se détériorer, selon un communiqué Solidarité sans frontières que nous avons reçu.
Lucy a été activement impliquée dans des campagnes pour la justice pour d’autres femmes, travailleuses et travailleurs sans-papiers à Montréal, où elle a vécu pendant neuf ans. Trahie par le système de réfugiés du Canada, Lucy est devenue emblématique de la lutte des femmes et des mères migrantes sans papiers pour la dignité et le respect, et son cas met en lumière la violence et les abus de l’ASFC. Le ministre fédéral de l’Immigration, Ahmed Hussen, et le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, n’ont jusqu’à présent montré aucune compassion pour le sort de Lucy, malgré le soutien qu’elle a reçu de l’ensemble du pays, peut-on lire sur le communiqué.
Par Ansou Kinty
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