Annick Senghor, les raisons d’une candidature aux élections municipales du Québec
Originaire du Sénégal, Annick Senghor a décidé de faire un saut dans la politique municipale du Québec. Elle est candidate pour un poste de conseillère dans le district de Saint-Vincent-de-Paul pour les élections municipales du Québec prévues le 7 novembre 2021. En entrevue avec Afrikcaraibmontreal, elle évoque, entre autres, les raisons d’une telle décision.
Bonjour Mme Annick Senghor, pour les élections municipales du Québec du dimanche 7 novembre 2021, vous êtes candidate pour un poste de conseillère dans le district de Saint-Vincent-de-Paul. Quelles sont vos motivations pour la vie politique municipale ?
. J’ai été accueillie par une communauté bienveillante alors pouvoir redonner à cette communauté était important. De plus, il y avait un besoin de montrer à nos enfants qu’un.e citoyen.ne a des droits, certes, mais aussi et surtout des responsabilités dans la société.
Le palier municipal étant celui de proximité, là où on est au plus près des gens, il était naturel alors de choisir la sphère municipale comme champ d’action car je mise énormément sur les relations humaines.
On vous décrit comme une militante dévouée et engagée. Pouvez-vous nous parler de votre implication dans la vie communautaire ?
Militante ? peut-être ! Je me considère plutôt comme une citoyenne qui a une volonté d’agir pour le bien-être de tous. On peut, si on y croit et avec un peu de volonté faire évoluer les choses. J’aimerais vous parler d’une action dont je suis très fière : grâce à mon engagement comme membre bénévole de l’association d’anémie falciforme du Canada et les démarches entreprises, les élus de Ville de Laval ont voté une résolution à l’unanimité afin de reconnaitre et célébrer le 19 juin comme journée mondiale dédiée à la sensibilisation à la Drépanocytose. Depuis 2020, cette journée l’hôtel de ville est aussi illuminé en rouge à cet effet.
Si jamais vous êtes élue au terme de ces élections municipales, quels sont les défis que vous comptez relever à Saint-Vincent-de-Paul?
Le premier défi identifié dans notre district est le manque actuel de représentation au sein du Conseil municipal. Je serai donc une voix forte au sein du conseil mais aussi présente dans le quartier pour pouvoir identifier et adresser les enjeux que nous aurons.
Nous devrons aussi continuer à travailler avec les organismes communautaires pour aider à réduire la pauvreté et nous permettre d’être plus bienveillants entre voisins.
Le dossier qui tient au cœur des résident.es est le Vieux Pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul qui est de juridiction fédérale et fermé depuis 1989. Je m’engage à réaliser avec mon équipe une grande consultation de tous les résidents dès 2022 pour réfléchir ensemble sur les aménagements futurs possibles.
Vous vous présentez à ce rendez-vous électoral sous les couleurs du Mouvement lavallois – Équipe Marc Demers. Pouvez-vous présenter votre parti à nos lecteurs ?
Le Mouvement lavallois a été créé par un groupe de citoyens qui voulaient changer les choses dans la vie politique à Laval. M. Marc Demers et son administration ont redressé la ville, réinstauré une saine gouvernance et une éthique dans les pratiques de gestion, permis aux Lavallois.es d’être fier.es de leur ville. L’équipe de la relève dirigée par Stéphane Boyer le nouveau chef du Mouvement lavallois est paritaire, expérimentée. Les candidat.es reflètent la diversité de la population lavalloise qu’ils veulent servir. Nous sommes résolument tournés vers la protection de l’environnement et l’amélioration des services de proximité.
Et si vous devriez présenter votre parcours professionnel en quelques mots?
Je suis une fonctionnaire du gouvernement fédérale. Depuis ces 25 dernières années je m’évertue à donner un service de qualité et faire ressentir à mes clients un effet WAW.
Abnégation et adaptation sont les mots qui décriraient mon parcours professionnel. En tant que personne immigrante, on rencontre sur notre chemin plusieurs défis : différences culturelles et organisationnelles à comprendre, s’adapter au nouveau rythme de vie, accepter les échecs aussi.
Il faut être forte et surtout persévérante. Notre société est valorisante car les efforts fournis sont récompensés, la compétence et le savoir-être reconnus. Alors, quand on y croit et travaille … tout est possible !
Avez-vous un mot à rajouter à propos de cette entrevue?
Un grand merci pour cette opportunité que vous m’offrez aujourd’hui de faire découvrir mon parcours et mes motivations ! Aussi, souhaiterais-je vous féliciter et vous souhaiter bonne continuation dans votre démarche journalistique. Nous avons besoin de plus de média comme les vôtres sachant que les personnes issues de la diversité restent encore sous représentées dans la sphère médiatique.
Propos recueillis par Ansou Kinty
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