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RD Congo : évincé du Rassemblement, Katebe Katoto conteste la sanction

Raphaël Katebe Katoto a été définitivement radié mardi du regroupement politique Alternance pour la république (AR). Par conséquent, il perd également son statut de membre du Rassemblement, principale plateforme de l’opposition en RD Congo. Problème : le demi-frère de Moïse Katumbi rejette tout en bloc.

« C’est une décision sans effet ! » clame l’homme d’affaires. Suspendu de l’Alternance pour la République (AR), l’une des plateformes qui soutiennent la candidature de Moïse Katumbi à la prochaine présidentielle, Raphaël Katebe Katoto s’était rendu à Kinshasa le 21 février.

Et ce malgré les ennuis judiciaires qu’il y a connus dans le passé. « Il s’est assuré qu’il ne serait pas inquiété à son retour. Et Kinshasa a donné son feu vert, parce que aujourd’hui miser sur Katebe fait les affaires du pouvoir », soufflait alors une source sécuritaire au ministère de l’Intérieur.

Car si, officiellement, Katebe est venu « présenter [ses] moyens de défense » à la commission de discipline de l’AR, c’est surtout le poste de Premier ministre, promis au Rassemblement de l’opposition (dont il faisait jusqu’ici partie) qui l’intéresse. Et il ne s’en cache pas. Peu importe si Katumbi, lui, appuie la candidature unique de Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique décédé début février, à ce même poste. « Moïse reste constant et continue de soutenir Félix », confie l’un de ses proches, qui ajoute que si le dernier gouverneur du Katanga refuse, pour l’instant, de commenter la volte-face de son demi-frère, « c’est parce qu’il ne veut pas en faire un litige familial ».

À quoi joue Katebe Katoto ?

Finalement, l’AR a décidé, le 7 mars, d’exclure Katebe Katoto et son parti Union des libéraux démocrates (ULD) du regroupement politique. Une décision qui éjecte également le demi-frère de Katumbi de son poste de membre du conseil des sages du Rassemblement.

« Nous venons en effet de signifier à Félix Tshisekedi, président du Rassemblement, que Katebe Katoto n’est plus membre de l’AR. Cela implique qu’il ne peut plus parler ni engager le Rassemblement, ce dernier n’étant pas composé de personnes physiques », affirme Delly Sesanga, coordonnateur de l’AR. « L’affaire Katebe est rangée et classée », martèle-t-il.

« Son ambition de devenir à tout prix Premier ministre ne vaut pas le projet de l’alternance du Rassemblement que nous portons », poursuit le président de l’Envol. Et de tacler : « D’ailleurs, le poids politique de Katebe Katoto dans l’univers politique congolais est aujourd’hui proche de nul. Dans quel coin du pays peut-il se porter et dire qu’il incarne le Rassemblement ? »

« M. Delly Sesanga se comporte comme un cow-boy. Il n’était que le coordonnateur de l’AR mais son mandat a expiré il y a un mois. D’ailleurs, la conférence des présidents que je chapeaute a décidé de l’exclure de l’AR. La même sanction s’applique aussi à son acolyte Jean-Bertrand Ewanga », rétorque de son côté Katebe Katoto.

Et pour compliquer davantage l’équation, l’homme d’affaires remet en cause la nomination de Félix Tshisekedi et de Pierre Lumbi respectivement aux postes de président du Rassemblement et de président du conseil des sages de la plateforme.

Source: Jeune Afrique

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