Guinée-Bissau: l’Église catholique appelle à la stabilité du pays
En Guinée-Bissau, l’impasse politique perdure. Trois mois après les législatives, la nouvelle majorité parlementaire du PAIGC maintient sa pression sur le président José Mario Vaz mais le chef de l’État n’a toujours pas pris sa décision. La situation reste inchangée, depuis plusieurs années car en effet, le président doit cohabiter avec son ancien parti dont il a été exclu. Une marche pacifique a été organisée, samedi 8 juin, pour prier en faveur de la stabilité du pays.
Après les partis politiques et les organisations de la société civile réclamant, sans succès, la nomination d’un nouveau Premier ministre, l’Église apporte ses prières pour adoucir les cœurs. Des milliers de fidèles chrétiens, tous vêtus de blanc, une croix dans la main droite, ont ainsi parcouru les rues de Bissau priant pour la stabilité de leur pays.
« C’est juste pour démontrer que l’Église ne reste pas confinée entre quatre murs pour exercer ses activités. Elle reste vive et ouverte à la société. Cette marche permet aux différentes congrégations d’unir leurs voix et de louer le Seigneur pour le bien de la Nation et de la Guinée-Bissau toute entière », a expliqué le pasteur Joao Demba, membre du Comité d’organisation de la marche.
Absence de consensus
Trois mois après les législatives, le chef de l’État, José Mario Vaz, n’a toujours pas nommé un nouveau Premier ministre, justifiant sa décision par l’absence d’un consensus dans la formation du bureau de l’Assemblée nationale.
La nouvelle majorité, dirigée par le Parti africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) s’oppose toujours au choix de Braima Camara, coordinateur du Mouvement pour l’alternance démocratique, la deuxième force politique du pays, au poste de deuxième vice-président, créant ainsi un blocage au Parlement.
Source: RFI
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