Burundi: assassinat de Jean Bikomagu, ancien chef d’état-major de l’armée
Sa mort intervient une douzaine de jours après l’assassinat d’un cacique du régime et homme fort de l’appareil sécuritaire, le général Adolphe Nshimirimana. Ce proche du président Pierre Nkurunziza, l’une des personnalités clés de l’ancienne rébellion hutu CNDD-FDD aujourd’hui au pouvoir, avait été tué dans une attaque à la roquette dans un quartier nord de la capitale, faisant craindre de sanglantes représailles du camp présidentiel.
Le lendemain, un célèbre défenseur burundais des droits de l’homme, Pierre-Claver Mbonimpa, qui avait plusieurs fois accusé publiquement le général Nshimirimana d’avoir exécuté des opposants, avait été blessé dans une tentative d’assassinat. Il a depuis quitté le pays pour la Belgique.
La volonté acharnée du président Pierre Nkurunziza – élu en 2005 et réélu en 2010 – de conquérir un 3e mandat, malgré les critiques de l’opposition, de la société civile, de l’Église catholique et de la communauté internationale, a plongé son petit pays d’Afrique des Grands lacs dans une grave crise politique, émaillée de violences meurtrières.
Afrikcaraibmontreal, avec Jeune Afrique
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