Université de Montréal: œil sur la femme africaine
Le 20 mars prochain, le Réseau des étudiants de l’université de Montréal pour la recherche et la promotion du bien-être des populations en Afrique (AFRICASUM) organise un colloque sur le thème du genre pour mettre en lumière les problèmes sociétaux des Africaines et les politiques mises en place à leur égard.
De 9h30 à 16h, 10 communications scientifiques vont se succéder au local 3265B pavillon Jean Brillant, entrecoupées, par moments, par deux pauses cafés et une cassure entre 12h et 13h.
À travers leur intervention, les acteurs du monde universitaire feront un diagnostic de la condition féminine en Afrique: des politiques mises en place aux figures féminines ou féministes, en passant par des travers culturels. «Les aspects juridique, politique et socio-économique de la gent féminine seront abordés», a précisé le président d’AFRICASUM, Franklin Bouba Djourdebbé . Selon ce doctorant en démographie à l’université de Montréal (UdeM), certaines femmes en Afrique sont victimes de discriminations à l’emploi, à l’accès à la propriété foncière ou encore à des postes de prises de décisions.
Ayant pour cadre l’UdeM, le symposium abordera le genre féminin au Sénégal. Ainsi, le colloque s’ouvrira avec la conférence sous le thème de Pratiques culturelles et sociales néfastes affectant les femmes et les filles au Sénégal de l’enseignante-chercheure à l’université Cheikh Anta Diop (Sénégal), Rosalie Aduayi Diop.
La question juridique de la femme nigérienne sera abordée à travers l’intervention de la doctorante à la faculté de droit de l’université de Montréal (UdeM), Djoulde Alou Ammon Lilyane sur Droits des femmes et éducation des enfants au Niger.
Il sera aussi question de la vulnérabilité de la gent féminine en Afrique face au sida à travers Ce qui se cache derrière les inégalités de genre dans la transmission du VIH/Sida en Afrique subsaharienne: Cas du Kenya, du Lesotho et de la Tanzanie du chercheur en postdoctoral à l’Institute for Health and Social Policy de l’université de McGill, Drissa Sia.
Bref, le colloque fera un tour d’horizon des différents aspects de la femme africaine. Selon le président d’AFRICASUM, le but du colloque est de servir de cadre d’échanges et de réflexion sur la problématique du genre dans les sociétés africaines. «Et ça va permettre aux acteurs du monde universitaire canadien et africain de partager leurs travaux et expériences liés au genre féminin», a souligné le doctorant Franklin Bouba Djourdebbé (voir photo ci-dessus).
Créé le 17 mars 2003, AFRICACUM est sensé organiser un colloque tous les deux ans pour satisfaire une recommandation prévue dans ses statuts. Mais, cette recommandation n’est pas parfois satisfaite, faute de moyens financiers. Le dernier symposium remonte en 2010 et portait sur le développement durable en Afrique.
Ansou Kinty
Programme complet du symposium du 20 mars
8h00-9h00 Accueil des participants et petit déjeuner
9h00-9h10 Mot du président d’AFRICASUM, M. Franklin Bouba Djourdebbe
9h10-9h15 Mot du comité d’organisation
9h15-9h30 Mot du représentant du Doyen de la Faculté des arts et des sciences
9h30-10h30 : CONFÉRENCE D’OUVERTURE
THÈME : Pratiques culturelles et sociales néfastes affectant les femmes et les filles au Sénégal, Docteure Rosalie Aduayi Diop, enseignante/chercheure à l’Université Cheikh Anta Diop
10h30-10h40 : Pause café
10:40-11h00 : Mise en œuvre des politiques de genre en éducation au Sénégal. Birné Ndour, Doctorante Département Administration, Faculté des Sciences de l’éducation/UdeM
11h00-11h20 : Droits des femmes et éducation des enfants au Niger, Djoulde Alou Ammon Lilyane, Doctorante, Faculté de droit, Université de Montréal.
11h20-11h40 : Une étude comparative de l’application des politiques d’égalité dans deux ONG, Christine Paré Doctorante Sciences humaines appliquées, Université de Montréal.
11h40-12h00 : Période de questions
13h00-13h20 : La pratique de l’excision dans la commune rurale de Lobougoula (Mali) : entre identité culturelle et « contrôle » de la sexualité de la femme Ousmane Koné, Doctorant Département de Sociologie UdeM
13h20-13h40: Ce qui se cache derrière les inégalités de genre dans la transmission du VIH/Sida en Afrique subsaharienne: Cas du Kenya, du Lesotho et de la Tanzanie, Drissa Sia, Chercheur Postdoctoral, Institute for Health and Social Policy, McGill University.
13h40-14h00 : Manifestations des Femmes en Côte d’ivoire durant la crise postélectorale de 2010, Nabi Youla Doumbia Doctorant, École de criminologie, Université de Montréal
14h00-14h20 : Quel rôle du féminisme dans l’évolution des rapports de genre au Sénégal : L’expérience de l’association des juristes féministes du Sénégal, Docteure Maïmouna Ndoye, USAID Dakar (vidéo conférence)
14h20-14h50 : Période de questions
14h50-15h00: Pause café
15h00-16h00 : CONFÉRENCE DE CLÔTURE: Docteure Aoua Bocar Ly-Tall, Présidente-fondatrice du Réseau « Femmes africaines, Horizon 2015 » ; Présidente de l’Alliance Globale contre les MGF-excision, Genève-SUISSE.
THÈME : Le Genre en Afrique à la lumière de l’œuvre de Cheikh Anta DIOP: quelles perspectives au XXIe pour l’Afrique et ses Diasporas
16h00-16h10 : Mot de clôture du président d’AFRICASUM, Franklin Bouba Djourdebbe
16h00-18h00 : Cocktail de clôture
grand courage vremen a toi,tu fai notre fierté.
Merci !
Bon sujet pour un colloque ! Le situation des femmes en Afrique change. Mais pas assez.