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Libye : le Maroc au centre de la nouvelle médiation

Le Maroc poursuit ses efforts de médiation pour trouver une issue à la crise libyenne. Après un long blocage du processus politique et une intensification de la guerre civile, le Maroc a réussi à réunir les belligérants libyens autour de la table des négociations. L’objectif étant de maintenir le cessez-le-feu et d’engager le dialogue entre les parties libyennes pour mettre fin aux conflits qui se poursuivent depuis la chute de régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

le Royaume qui abrite depuis ce dimanche et jusqu’au lundi 7 septembre, les pourparlers inter-libyens dans la ville de Bouznika, à quelques kilomètres de la capitale Rabat, met ainsi en application la vision définie par le roi Mohammed VI qui souhaite « que le dossier libyen ne soit pas une question diplomatique ou qu’elle fasse l’objet de dissensions politiques, mais plutôt un dossier relevant du destin d’un pays maghrébin frère dont la stabilité et la sécurité concernent les nôtres », comme souligné par le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita rapporté par l’agence officielle MAP.

Intervenant en ouverture du dialogue libyen entre les délégations du Haut Conseil d’État libyen et du Parlement de Tobrouk, le ministre marocain à tenu à souligner que le « Royaume ne dispose ni d’agenda, ni d’initiative ou de voie » dans ce dossier et qu’il « n’a jamais accepté de choisir d’entre les Libyens». Il a également appelé à ce que le dialogue fasse l’objet d’une « approche pragmatique et pratique pour restaurer la confiance, construire des compréhensions, mûrir les idées et le consensus et élaborer des accords pour faire sortir le pays de la crise ».

Le dialogue libyen entamé à Bouznika intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri en août dernier. L’homme politique de 53 ans, membre du Parti de la justice et de la construction, se disait alors « prêt à rencontrer au Maroc », le président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, estimant que le Royaume « est un acteur neutre et fiable » dans la recherche d’une solution pour la paix en Lybie.

Quelques semaines auparavant, le 27 juillet dernier, Aguila Saleh rencontrait à Rabat, les présidents des deux chambres du parlement lors d’une visite de concertation au Maroc axée sur des concertations avec les présidents des deux chambres du parlement pour envisager une sortie de crise en Libye.

« Le Maroc considère toujours que les Libyens sont des frères et place les intérêts libyens en priorité », a insisté le Nasser Bourita, notant que « le Royaume n’a pas changé sa position en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain ».

Dans ce contexte le chef de la diplomatie marocaine a rappelé que le Royaume « a toujours travaillé avec l’Organisation des Nations Unies et sous son égide sur le dossier libyen et qu’il poursuivra cette approche dans l’avenir ». En août dernier, la représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams, effectuait une visite à Rabat dans le cadre des consultations menées avec les parties libyennes, ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux afin de trouver une solution à la crise libyenne.

Dans une déclaration de presse à l’issue de la première journée du dialogue, les délégations libyennes se sont félicitées « de la volonté sincère du Maroc et son souci de trouver une solution à la crise libyenne ». Les deux délégations ont également tenu à remercier le Royaume pour son rôle dans l’accueil du dialogue politique libyen, exprimant « leur ambition sincère de parvenir à un consensus qui mènera la Libye à bon port et mettra fin aux souffrances du citoyen libyen ».

Alors que le Maroc tente de rapprocher les deux parties libyennes opposées, le chef du gouvernement d’Union nationale, Fayez al-Sarraj – qui contrôle Tripoli et les zones alentours avec le soutien de l’ONU, a été reçu par le président Recep Tayyip Erdogan, lors d’une entrevue organisée à huis clos au palais Vahdettin à Istanbul.

Source: Agence Ecofin

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