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Iran : l’économie de l’Iran est semblable à celle de l’Union soviétique avant son effondrement

Aujourd’hui, tout en affirmant sans vergogne que « nous ne savons pas quand l’épidémie de coronavirus prendra fin … et (que) le fardeau repose presque entièrement sur les épaules des gens », Hassan Rohani a ajouté : « au début du mois de mai ou à la mi-mai, les mosquées, les sites religieux, les sanctuaires et les prières du vendredi rouvriront selon des protocoles spécifiques dans 127 zones indemnes (exemptes de virus). » De cette façon, le régime clérical a l’intention de reprendre ses faux sermons à des fins politiques et de permettre aux mosquées et aux sanctuaires de profiter financièrement des fidèles au détriment de la vie des gens et de la lutte contre la propagation croissante du coronavirus.

Alors que le Rohani parle de 127 zones débarrassées du virus, la « commission épidémiologique » du Centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC) à Téhéran a déclaré dans son dernier rapport repris par le quotidien Hamshahri : « Les provinces de Semnan, Yazd, Qom, Qazvin, Markazi, Azerbaïdjan de l’Est, Téhéran, Alborz, Ispahan et Zanjan sont parmi les provinces où l’épidémie est à la hausse. Le même groupe de provinces de Semnan, Markazi et Qom a connu une tendance à la hausse (…)

Aujourd’hui, Ali Nobakht, président de la commission de la Santé du Majlis, a déclaré au site Fartak-News que « nous n’avons pas encore dépassé le pic de la maladie, et la décision du CNLC de lever les restrictions ne signifie pas que nous ayons dépassé le pic de l’épidémie ».

Dans un autre ordre d’idées, le quotidien Resalat a écrit ce 26 avril : « les statistiques montrent que le nombre de patients dans les hôpitaux a augmenté. L’on craint qu’avec la suppression de la distanciation sociale, le nombre de victimes n’augmente. La reprise du travail dans les entreprises « à faible risque » suscite des inquiétudes quant à une seconde vague possible d’épidémie. »

Mohammad-Reza Mahboubifar, membre du CNLC, dont les propos ont été cités dans l’éditorial du quotidien Setareh Sobh, a déclaré : « le gouvernement est à la traîne par rapport à de nombreux pays jusqu’à présent en raison de l’absence de confinement et des restrictions sociales nécessaires. Alors que le pays aurait dû être mis en confinement et verrouillé dès l’identification du coronavirus et la formulation d’une stratégie de contrôle de la maladie, pour des raisons politiques, ces restrictions, en particulier dans les épicentres du virus, n’ont pas été mises en œuvre (…) Les statistiques (…) ne correspondent pas à la réalité, et le nombre de cas positifs et de décès est plus élevé.

Pendant ce temps, les mises en garde contre l’implosion du régime se poursuivent. Aujourd’hui, le quotidien Eghtesad-Sar-Amad a écrit : « parallèlement à la montée de la puissance militaire de l’Iran, la puissance économique non seulement n’a pas augmenté mais s’est affaiblie chaque jour davantage. Le taux de chômage élevé, la corruption administrative généralisée, un environnement du marché de l’emploi défavorable, l’existence d’un « gouvernement gras » et l’instabilité économique sont, depuis des années, des caractéristiques constantes de notre économie. Des slogans tels que « gestion djihadiste », « économie de résistance », « transfert du commandement aux jeunes révolutionnaires »… n’ont jusqu’à présent apporté aucun soulagement à notre économie malade. Aujourd’hui, l’économie de l’Iran est semblable à celle de l’Union soviétique avant son effondrement. Jusqu’à présent, aucun pays n’a été en mesure de forger une armée capable de faire face à l’armée des pauvres et des démunis. »

Par Hamid Enayat

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