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Climat : 27 pays africains progressent dans les initiatives intelligentes grâce à la BAD

Dans l’édition 2014 de son rapport intitulé Financer le changement : la BAD et les FIC pour une Afrique climatiquement intelligente, rendue public ce 26 février 2015, la Banque africaine de développement (BAD) montre que le soutien qu’elle apporte à l’Afrique, par le biais des Fonds d’investissement climatique (FIC), a connu une croissance exponentielle en 2014 : ce sont désormais pas moins de 25 plans d’investissement nationaux et 1 plan d’investissement régional qui sont ainsi financés, outre 9 pays pauvres pour lesquels sont financées des solutions dans le domaine des énergies renouvelables. Le rapport précise également que la BAD et les FIC sont sur le point de consentir 500 millions de dollars EU d’investissements supplémentaires au profit de 16 projets déjà déployés dans 11 pays africains, ce qui portera le total à 2,1 milliards de dollars EU.

Comme l’indique le rapport, 34 % du portefeuille global des FIC, qui s’élève à 8,1 milliards de dollars EU, sont consacrés à l’Afrique — preuve que les besoins spécifiques du continent sont reconnus. Grâce à son portefeuille FIC, la BAD aide les pays à mettre en œuvre des projets dans le cadre de plans d’investissement, via, le Fonds pour les technologies propres (FTP), le Programme d’investissement pour la forêt (PIF), le Programme pilote pour la résistance aux chocs climatiques (PPRC) et le Programme pour l’amplification des énergies renouvelables dans les pays à faible revenu (SREP).

Le rapport met en lumière cinq domaines qui ont connu une croissance prononcée pour ces quatre programmes en 2014. Tout d‘abord, le portefeuille FIC est entré dans la phase de pleine mise en œuvre des 16 plans d’investissement menés par la BAD — voire, dans certains cas, dans la seconde phase de développement, à l’instar du projet d’énergie solaire concentrée au Maroc et du projet d’énergie géothermique au Kenya. Deuxièmement, il a lancé de nouveaux projets pilotes dans le cadre du SREP au Bénin, au Ghana, au Lesotho, à Madagascar, au Malawi, au Rwanda, en Sierra Leone, en Ouganda et en Zambie. Troisièmement, il a aidé des pays à progresser dans leurs efforts pour impliquer le secteur privé à l’échelle tant locale que nationale, à travers notamment des projets innovants du secteur privé au Kenya, au Mali, au Ghana et au Mozambique. Quatrièmement, il a aidé à l’émergence de solutions financières innovantes, telles que l’intermédiation financière qui passe par des banques commerciales locales et le financement d’emprunts à long terme en monnaie locale. Enfin, il a adopté une approche intégrée en matière d’atténuation et d’adaptation climatiques dans les secteurs forestier et agricole, en recourant pour ce faire au PIF.

« Grâce au portefeuille FIC de la BAD, nous commençons à observer un début de transformation économique dans les pays qui intègrent des solutions à faibles émissions de carbone et résilientes au changement climatique comme une partie intégrante de leurs efforts continus de développement, » a déclaré Kurt Lonsway, en charge de l’environnement et du changement climatique à la BAD. « Notre rôle, à la BAD, consiste à fournir des financements climatiques de manière à véritablement aider les pays à créer des projets intelligents au plan climatique et qui s’avèrent bancables. Au cours de 2014, notre travail à travers les FIC avec d’autres banques multilatérales de développement ont permis de beaucoup progresser dans cette tâche ».

Les projets déjà en cours couvrent un large éventail de solutions intelligentes au plan climatique, relatives à l’énergie solaire, éolienne et géothermique ; à l’accroissement de l’efficacité énergétique ; aux cadres institutionnels et aux mécanismes financiers innovants en faveur d’énergies renouvelables et de solutions résilientes au climat s’agissant de gestion des terres et de l’eau ; aux systèmes de prévision du climat et d’alerte précoce ; ainsi qu’à la gestion participative et à l’implication des communautés locales dans la gestion durable des forêts.

Ces projets devraient avoir des impacts entraînant des transformations, non seulement dans les secteurs liés au climat, mais aussi dans de nombreux autres domaines du développement. Ainsi, certaines zones où sont implantés ces projets devraient connaître une hausse de la capacité de production électrique de 2,1 de gigawatts (GW) grâce à des sources d’énergie renouvelable, et de 390 mégawatts (MW) grâce à l’énergie géothermique. Ce qui devrait sensiblement réduire la pauvreté et augmenter de façon exponentielle les micro-entreprises rurales.

Source: Mediaterre

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