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Sénégal: deux candidats exclus de la course à l’élection présidentielle

Le Conseil constitutionnel du Sénégal a officiellement exclus à la course à la présidentielle, lundi 14 janvier, les candidatures de deux opposants de taille: Khalifa Sall et Karim Wade. Pour le moment, cinq candidats ont été retenus pour cette élection prévue le 24 février 2019.

Le Conseil constitutionnel a sans surprise écarté les candidatures du socialiste dissident Khalifa Sall, et de l’ex-ministre et fils d’Abdoulaye Wade, Karim Wade, qui avaient pourtant recueilli le nombre requis de parrainages, mais qui étaient frappés par des condamnations judiciaires, rapporte AFP

Pour conclure au caractère « irrecevable » de la candidature de Karim Wade, investi par le Parti démocratique sénégalais PDS (libéral), le Conseil a relevé sa condamnation en 2015 à six années de prison pour « enrichissement illicite » et la mention « personne non inscrite sur le fichier électoral » sur la carte d’identité figurant dans son dossier, rajoute l’agence de presse français.

Dans une lettre adressée le 11 janvier aux membres du Conseil, plusieurs éminents juristes sénégalais et français, dont un ancien président de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), avaient pourtant estimé cette candidature valide. Ils faisaient valoir que le ministère de l’Intérieur n’avait pas le pouvoir de radier le candidat du PDS des listes électorales, « la privation de vote ne pouvant résulter que d’une décision expresse de justice ».

Condamné quant à lui à cinq ans de prison pour « escroquerie portant sur les deniers publics » et en détention depuis deux ans, l’ancien maire de Dakar – dont le pourvoi en cassation a été rejeté le 3 janvier – « ne peut plus se prévaloir de sa qualité d’électeur », selon la décision de 21 pages affichée lundi dans les locaux du Conseil constitutionnel.

Des milliers de partisans de Karim Wade et Khalifa Sall ont manifesté ces derniers mois pour réclamer des élections « justes et transparentes », accusant de partialité le Conseil constitutionnel et le ministre de l’Intérieur, chargé d’organiser le scrutin.

Investi candidat par une large coalition le 1er décembre, Macky Sall, élu en 2012 contre Abdoulaye Wade, vise une réélection dès le premier tour, selon ses proches.

Avec AFP

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