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L’ordre du jour du dialogue politique au Togo déjà connu

Après plus de six mois de crise politique, les protagonistes vont se retrouver à la table de discussion lundi 19 février. Les cadres du dialogue ont été posés ce dimanche 18 février par le comité préparatoire composé des représentants des deux parties sous l’égide du facilitateur ghanéen Daniel Ossei.

Au terme de trois (03) jours de rencontre à l’hôtel 2 février à Lomé, les participants se sont mis d’accord sur les points à l’ordre du jour. Il s’agit surtout du rétablissement de la constitution de 1992 et son implication, de la transition, de l’organisation du référendum portant révision de la constitution de 1992, les réformes constitutionnelles et électorales. Les représentants ont convenu aussi inscrire au menu de la table des discussions d’autres points entre autres, la participation du gouvernement au dialogue, l’État de droit et la situation humanitaire.

D’autres sujets ont été également abordés notamment le processus du dialogue qui se déroulera en plénière. Le cas échéant, il est prévu des « sessions thématiques et de réunions bilatérales avec l’une ou l’autre des parties prenantes au dialogue ».

Aussi, il est précisé dans le communiqué qui a sanctionné les travaux, que « l’objectif générale du présent processus de dialogue est de permettre aux acteurs politiques togolais, eux-mêmes, d’arriver à un accord global sur les questions qui alimentent la crise actuelle dans la paix et la concorde nationale dans le respect de l’ordre constitutionnel et des institutionnels de la république ».

Plus spécifiquement, les participants au dialogue qui s’ouvre ce lundi s’engagent à trouver d’une part « un accord sur les questions spécifiques à l’origine de la crise actuelle, en vue d’en sortir durablement et d’envisager l’avenir sociopolitiques », d’autre part de « s’entendre sur des mesures concrètes à même de rétablir la confiance ». Enfin, les parties prenantes s’accordent sur les mécanismes de suivi de tous les points.

Cependant, le dialogue qui prendra fin dans dix (10) jours soulève un certain nombre de questions par rapport aux points inscrits à l’ordre. Pour les observateurs de la crise togolaise, il n’y a rien de nouveau. Les points inscrits à l’ordre du jour sont déjà contenus dans l’Accord politique global signé en août 2006.

Pour ces analystes qui restent sceptiques face à la bonne foi du parti au pouvoir, c’est l’exécution des décisions prises qui pose problème. Sinon, soutiennent-ils, s’il y a la bonne foi des acteurs politiques togolais, on n’a pas besoin de ce 27ème dialogue pour qu’il y ait véritablement une sortie de crise avec en toile de fond le retour à la constitution de 1992 qui dispose de la limitation du mandat présidentiel.

Déjà, les signaux d’un probable échec se font sentir. A Lomé, l’emploi subit de la facilitation à la place de la médiation est sérieusement pris en compte. Certains craignent le fait de récuser la médiation au profit de la facilitation. Selon eux, cela n’augure pas une sortie de crise et pour la énième fois le pays s’avance vers un dialogue inter-togolais comme le gouvernement le souhaite et qui est devenu le mythe de Sisyphe.
Tout compte fait, les yeux sont rivés sur le Togo. L’issue du dialogue déterminera si le pays s’engage véritablement à tourner la page d’un seul parti au pouvoir depuis cinquante (50) ans ou s’il continuera à être une curiosité en Afrique de l’ouest où tous les pays ont réalisé l’alternance au pouvoir.

Par Anani Galley, correspondant au Togo

3 Comments on L’ordre du jour du dialogue politique au Togo déjà connu

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