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Iran : mis en garde de certains responsables contre le risque d’un retour au travail

Crédit photo: The Atlantic

Selon un rapport interne des pasdarans, au 1er avril, 3926 personnes ont été admises dans les seuls hôpitaux des pasdarans à Téhéran, dont 2585 personnels, 695 membres de leurs familles et 646 retraités.

Selon des sources hospitalières et des témoins oculaires, 800 personnes sont mortes du coronavirus à l’hôpital Chariati à Téhéran ; en raison du grand nombre de patients, des lits ont même été installés au sous-sol.

Cependant, Alireza Zali, chef du CNLC à Téhéran, a averti que le nombre de patients dans les USI à Téhéran a augmenté de 7%. L’admission de 237 nouveaux cas positifs et de 91 patients dans les USI en une seule journée est inquiétante, a-t-il ajouté. Il a réitéré que le nombre de patients dans les hôpitaux de Téhéran avait augmenté de 3%. Il n’a pas été autorisé à donner de chiffres.

Le régime clérical utilise un langage vague pour éviter de fournir des données réelles par crainte de l’indignation publique et des soulèvements populaires. Même Mohsen Rafsanjani, le chef du conseil municipal de Téhéran, a annoncé : « le nombre de cas et de victimes du coronavirus dans le pays est beaucoup plus élevé que les chiffres officiels. » Il a averti le ministère de la Santé des dangers d’une levée des restrictions, et lui a demandé de fournir des statistiques sur les victimes du coronavirus et les nouveaux cas à Téhéran séparément.

Par ailleurs, Haghshenas, le chef de la commission de la santé du conseil municipal de Téhéran, a déclaré au quotidien public « Asr-e Iran » : « De mauvaises statistiques pourraient mettre en danger la vie des gens et causer des dommages irréparables aux vies et aux biens et entraîner une responsabilité à la fois légale et morale. Si les responsables du CNLC ne fournissent pas des informations précises, ils pourraient être accusés d’homicide involontaire et être tenus pour responsables de tous ces décès pour ne pas avoir pris la bonne décision et ne pas avoir exercé leurs fonctions correctement. »

Entre-temps, aujourd’hui, Sami’i, directeur général des laboratoires du ministère de la Santé, dont cité sur le site Etemad a reconnu : « certains cas positifs sont prouvés par le test PCR-RT et ceux qui ont été hospitalisés avec des symptômes aigus sont testés. Par conséquent, les patients ou les décès qui ne sont pas diagnostiqués de cette manière ne sont pas classés comme infectés par le coronavirus, et selon l’expérience chinoise, cela concerne environ 80% des patients. » Il a également mentionné : « en Iran, environ 10.000 tests sont effectués chaque jour. En Allemagne, le nombre de tests quotidiens est de plus de 110 000. »

Aujourd’hui, le quotidien officiel Arman a écrit : « avec la réouverture du bazar de Téhéran et des rues très fréquentées, où le plan de circulation n’est pas limité, une nouvelle vague d’épidémie de coronavirus va bientôt éclater dans le pays et menacer la vie de millions de gens (…) Hier, Mohammad Reza Mehmandar, le chef de la police de la circulation de Téhéran a annoncé que, parallèlement à la mise en œuvre du plan de « distanciation intelligente », le volume du trafic dans la capitale a presque doublé par rapport au même jour de l’an dernier et augmenté de 35% au total par rapport à samedi dernier. »

D’autre part, la crainte des événements post-coronavirus se propage dans tout le régime. Aujourd’hui, Gholam Ali Jafarzadeh, un député Majlis, a déclaré au quotidien Aftabe-e Yazd : « nous avons un taux de chômage élevé pour l’ère post-Coronavirus. Nous avons actuellement entre 3 et 5 millions de chômeurs. Imaginez la situation si un autre million s’y ajoutait, surtout dans la population active du pays. Il y aura un taux de chômage élevé, la fermeture de petites et grandes entreprises, l’augmentation des prix, un taux d’inflation effrayant. Nous allons vivre une ère post-coronavirus terrifiante ; la fièvre de notre économie malade va monter et nous serons confrontés à une forte fièvre économique.

Par Hamid Enayat

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