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En Algérie, les mesures d’austérité ont du mal à passer

crédit photo: Mondialisation
La loi de Finances 2016 présentée cette semaine à l’Assemblée populaire nationale (APN) avant son vote lundi 30 novembre a suscité de vifs débats dans l’hémicycle. Au cœur des critiques, les articles sur la rationalisation des dépenses mais aussi ceux sur l’investissement.

Dure semaine pour le ministre des Finances algérien Abderrahmane Benkhalfa chargé de présenter aux députés un budget 2016 impacté par le recul du cours du pétrole.

L’augmentation des taxes sur l’énergie représente la mesure la plus largement critiquée puisqu’elle est même dénoncée par les députés du Front de libération nationale (FLN), la famille politique du Président Abdelaziz Bouteflika.

Le projet de loi de Finances propose en effet d’ajuster de 7 % à 17 % la TVA sur le gasoil ainsi que sur le gaz naturel et l’électricité en fonction du seuil de consommation. Pour les contestataires, il existe d’autres solutions que de toucher à la subvention des prix.

Assouplissement

Autre mesure controversée, l’article 71 du texte qui donne au gouvernement la latitude de décider, par décret motivé sur rapport du ministre des Finances, de « l’annulation ou du gel de projets » lorsque les équilibres budgétaires sont compromis. Une disposition qui annule les prérogatives du pouvoir législatif estiment les députés critiques.

L’article 66 relatif à l’ouverture des capitaux des entreprises publiques aux investisseurs privés ainsi que l’article 59 permettant aux investisseurs privés de recourir, avec l’aval du gouvernement, aux financements étrangers, ont aussi fait l’objet d’une franche opposition de parlementaires qui y voient une remise en cause de la protection des intérêts économiques nationaux.

Ces mesures vont contribuer à diversifier les ressources de financement qu’il n’est plus possible de financer uniquement par le budget a répondu le ministre des Finances, en rappelant que la règle des loi 49/51 %, qui impose au moins 51 % d’intérêts algériens dans tous les projets d’investissement impliquant des étrangers, est non seulement maintenue mais élargie au commerce de gros et aux services.

Source: Jeune Afrique

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