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Exposition sur le Mali: les arts Dogon et Bambara, secrets d’histoire

L’Association africaine de l’Université de Montréal (AUM) a présenté trois pays de l’Afrique lors de la semaine interculturelle qui s’est déroulée du 10 au 14 février 2014 à l’Université de Montréal (UdeM). En partenariat avec Africa’n’art, cette association étudiante a présenté le Mali à travers son art et sa nourriture.

Organisée chaque année par Action Humanitaire et Communautaire (AHC) de l’UdeM, la semaine interculturelle permet aux associations étudiantes de présenter des activités diverses et variées: activités artistiques, rencontres-causeries, spectacles, ateliers, conférences,, etc.

Pour sa part, l’AUM a tenu un stand au 2e étage du pavillon Jean Brillant pour présenter trois pays africains dont le Mali le mercredi 12 février à travers  des masques, une porte, des boucles en cauris, des bracelets, des colliers, des desserts et  plats maliens.

Éparpillés sur deux tables, la porte  et les masques gardent en secret l’histoire et la culture du Mali en général, des peuples Dogon et Bambara en particulier.

L’art Dogon

IMG_1855Selon la propriétaire et gérante d’Africa’n’art, Fatima Coulibaly, ces objets détiennent  l’histoire et la culture maliennes  si on les fait parler. «  Cette porte, (voir ci-contre ) raconte l’histoire ou le mythe du peuple Dogon. Il s’agit de deux villages dogons séparés par un fleuve. Et les habitants de chaque village ignoraient qu’ils avaient des voisins immédiats de l’autre coté du fleuve », a-t-elle-expliqué. La boutique Africa’n’art s’est spécialisée dans la vente de l’art africain à Montréal.

Comme on peut le voir au milieu de ce tableau d’art, le fleuve est matérialisé par des animaux: crocodile, oiseaux, etc.  Les habitants des deux villages, eux, sont représentés de part et d’autres du fleuve par des statues humaines couchées les unes à coté des autres. Les Dogons, peuple aux talents artistiques très développés, inscrivaient un pan de leur histoire sur  leur porte, selon cette gérante.

IMG_1850Le masque appelé Kanaga et représenté par une tête humaine était utilisé dans les cérémonies Dogon pour le culte des ancêtres (voir ci-contre). D’après un document,  la réincarnation d’un défunt se faisait à travers ce masque et la personne qui le portait.

L’art Bambara

Outre l’art Dogon, l’art Bambara était aussi à l’honneur ce jour-là. Un masque en forme d’antilope et un autre avec une tête à double face ont représenté, parmi d’autres objets, l’art Bambara.

IMG_1856  Appelé Ciwara, le masque en forme d’antilope (voir ci-contre)  était offert en récompense à ceux qui auraient fait preuve de réussite, de courage et de sagesse dans ce qu’ils avaient réalisé. Et dans l’actuel Mali,  cette pratique est toujours d’actualité au sein du gouvernement, selon Mme Coulibaly.  « Aujourd’hui, on offre ce masque au ministre qui aura rapporté plus d’argent, au ministre qui aura  plus travaillé que les autres. C’est en quelque sorte l’emblème de la réussite », a affirmé Mme Coulibaly.

En ce qui concerne le masque à double face (voir ci-contre), il symbolise les manifestations de Faro, le Dieu créateur et le guide de l’univers, selon Mme Coulibaly.

À coté des masques, il y avait, parmi d’autres objets, des cauris qui étaient utilisés comme monnaie d’échange en Afrique de l’Ouest avant la colonisation.

Lors de cette semaine interculturelle, l’AUM a présenté jour après jour le Cameroun, le Mali et le Maroc.

 

Ansou Kinty

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